Indice sécuritaire de la presse : la Mauritanie en tête des pays arabes et africains et au Xème au classement mondial

Le rapport publié par reporters sans frontières à propos de la liberté de la presse dans le monde a placé la Mauritanie à la tête du classement des pays arabes et africains et la 33^ème place au plan mondial, alors qu’elle occupait le 86^ème rang l’année dernière.

Derrière la Mauritanie arrive la Namibie, deuxième en Afrique et 34^ème dans le monde, suivie de l’Afrique du sud en Afrique et 38^ème sur le plan mondial.

Dans l’espace régional le Niger pointe à la 80^ème place mondiale, le Burkina Faso 86^ème, le Sénégal 94^ème et le Mali 114^ème.

Recul dans le monde arabe

Les pays arabes sont mal lotis dans ce classement mondial, les Iles Comores, second dans le classement des pays arabes occupent la 71^ème place dans le classement mondial, suivies du Qatar 84^ème, la Tunisie 118^ème, le Maroc 129^ème et l’Algérie 139^ème.

Sécurité des journalistes

Reporters sans frontières (RSF) a déclaré que « depuis la dépénalisation des délits de presse en 2011, les journalistes ont pu travailler dans un environnement moins répressif ».

Cette loi garantit « la liberté de la presse et définit les principes généraux du droit d’accès à l’information et de la protection des sources », ajoute le rapport, qui affirme que la presse s’acquitte normalement de sa mission, et que les journalistes sont rarement « victimes d’agressions physiques, bien que se produisent parfois des attaques verbales ou des campagnes d’intimidation sur les plateformes de médias sociaux.

Le rapport ajoute que « si les journalistes peuvent se déplacer librement à l’intérieur du pays, il n’en demeure pas moins qu’il leur reste difficile d’accéder à certaines zones militaires près des frontières orientale et septentrionale sans autorisation officielle.

Selon le rapport, la Mauritanie se classe au 10e rang mondial de l’indice de sécurité des journalistes, devant des pays comme la France, les États-Unis, le Canada et la plupart des pays européens.

Précarité économique

Dans son rapport, reporters sans frontières évoque ce qu’il appelle « la précarité économique » et les situations difficiles que vivent les journalistes en Mauritanie, malgré l’engagement du gouvernement d’améliorer leurs conditions de travail qui demeurent précaires.

Le rapport de l’organisation ajoute que cette situation expose les journalistes vulnérables à ce qu’on appelle le « journalisme du pain quotidien ».