Le gouvernement malien a approuvé un projet de loi destiné à corriger les relations entre toutes les composantes afin de vivre ensemble, après la crise de 2012, selon un communiqué publié dans la nuit de jeudi à vendredi.
Le texte de ce projet de loi avait été remis, en mars dernier au premier ministre malien, Soumaila Bobey Maiga.
Seulement des organisations pour la défense des droits de l’homme dans le pays avaient demandé de surseoir à l’approbation du texte, dans l’attente de l’aboutissement d’une enquête impartiale qui devrait déterminer ceux qui ont du sang sur les mains et ceux qui n’en ont pas.
Selon le communiqué du conseil des ministres, le projet de loi propose, pour dépasser le douloureux héritage des évènements de 2012, une amnistie pour les auteurs, une indemnisation et une aide générale pour les victimes.
En référence aux valeurs du pardon, selon le communiqué du conseil des ministres malien, le projet garantit la réintégration de ceux qui avaient pris part aux manifestations et qui ont exprimé par la suite un repenti sincère.
Le président malien, Ibrahim Boubacar Keita, en annonçant lundi dernier sa candidature aux prochaines élections présidentielles, s’est engagé à assurer la réconciliation nationale.
Déjà, dans un message à la fin de l’année dernière, le chef de l’état malien avait évoqué une loi pour la réconciliation nationale qui abandonnerait toute poursuite contre les personnes impliquées dans une rébellion armée, à la condition que leurs mains ne soient pas entachées de sang.
Le chef de l’état malien a rappelé que d’autres pays qui avaient connu des violences, avaient adopté une approche similaire, faisant allusion à une loi identique en Algérie voisine.