Un député sénégalais entend demander au parlement de son pays l’envoi d’une mission en Mauritanie pour s’enquérir de la situation des sénégalais séjournant en Mauritanie

Le député sénégalais du parti Pastef, Guy, Marius Sagna, a annoncé son intention de soumettre à l’Assemblée nationale (Parlement) une proposition visant à mettre en place une mission d’information en Mauritanie, afin de s’enquérir de la situation des Sénégalais, des citoyens de la CEDEAO, des maliens et des migrants d’autres pays.
Dans un post sur sa page Facebook, Marius Sagna, membre du Parlement de la CEDEAO, a déclaré que « de mauvaises nouvelles lui parviennent sur la situation des citoyens sénégalais et d’autres nationalités en Mauritanie ».
Selon le parlementaire, des informations lui sont parvenues concernant des violations des droits de l’homme et une campagne xénophobe à l’encontre des citoyens de ces pays.
Il a ajouté que les arrestations en vue de l’expulsion sont inhumaines, selon les informations qu’il dit avoir reçues depuis plusieurs jours.

Le député du Pastef a confirmé qu’il allait interpeller le gouvernement du Premier ministre Ousmane Sonko sur la situation et les conditions des citoyens sénégalais résidant en Mauritanie, rappelant que la Mauritanie est un pays indépendant et souverain qui fixe ses lois comme il l’entend, et que les Sénégalais qui souhaitent s’y rendre doivent se conformer à ces lois.
Il y a quelques jours, les autorités sécuritaires mauritaniennes ont procédé à de vastes opérations d’expulsion de nombreux Africains infiltrés en Mauritanie de manière illégale, ce qui a suscité la colère des chefs des communautés sénégalaise et malienne en Mauritanie, qui se sont plaints de ces expulsions et ont demandé à leurs gouvernements d’intervenir.
Commentant ces événements, le ministre mauritanien de la culture et de la communication et porte-parole du gouvernement, Al-Hussein Ould Medou, avait déclaré que les récentes expulsions étaient « exagérées » car elles concernaient des personnes entrées illégalement dans le pays, soulignant qu’elles s’inscrivaient dans le cadre de la mise en œuvre d’accords internationaux et bilatéraux dans le domaine de la lutte contre la migration irrégulière.
Ces opérations ont été menées en coordination avec les pays dont sont originaires les personnes expulsées.




