ActualitéAfrique

Le président sortant de la CEDEAO invite les pays de la coalition du Sahel à réintégrer l’organisation

Le président du Nigeria, Bola Ahmed Tinubu, a exhorté la coalition des pays du Sahel (Mali, Burkina Faso et du Niger) à réintégrer la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Tinubu qui s’exprimait lors de l’ouverture du 67e sommet des chefs d’État de la CEDEAO, dimanche à Abuja, a déclaré qu’il avait travaillé pendant les deux dernières années pour convaincre ces pays de revenir sur leur décision.

« J’ai fait de grands efforts au niveau diplomatique pour dialoguer avec nos frères du Mali, du Burkina Faso et du Niger, et je suis convaincu qu’ils reviendront au sein de la CEDEAO », a déclaré le président nigérian dans son discours, ajoutant que « les portes de la CEDEAO leur resteront ouvertes afin de parvenir à l’unité et à la solidarité, et à un avenir radieux ».

Lors du sommet, qui s’est ouvert dimanche matin dans la capitale nigériane Abuja, les dirigeants de la CEDEAO ont choisi le président sierra-léonais Julius Maada Bio pour assurer la présidence tournante du groupe, après que le président sénégalais ait refusé d’assumer la présidence, selon les médias sénégalais.

Dans un discours prononcé après avoir succédé à son homologue nigérian, le président sierra-léonais a déclaré qu’il reconnaissait que les priorités étaient de relever les difficiles défis sécuritaires, politiques et économiques auxquels sont confrontés les États membres de la CEDEAO.

Julius Maada Bio a ajouté qu’il « remerciait ses homologues de l’avoir choisi pour assumer cette responsabilité, en étant pleinement conscient des défis qu’elle implique et des complexités auxquelles la CEDEAO est confrontée ».

Le président sierra-léonais a brossé un tableau sombre de la situation régionale, déclarant que la région de l’Afrique de l’Ouest « se trouve à la croisée des chemins », faisant référence à la situation sécuritaire au Sahel et en Afrique de l’Ouest, à l’instabilité politique dans certains pays de la CEDEAO et à la frustration croissante des jeunes, qui sont à la recherche de justice sociale, de transparence et d’égalité des chances, a-t-il déclaré.

Mada Bio a identifié des priorités, notamment la nécessité de rétablir l’ordre constitutionnel dans les pays en transition, de renforcer les institutions démocratiques par un engagement constructif avec les gouvernements de transition et de soutenir les États membres dans la consolidation de l’État de droit.

Le président sierra-léonais a souligné la nécessité de reformuler la coopération régionale en matière de sécurité, appelant à un système de sécurité plus efficace basé sur le partage de renseignements et la capacité de répondre rapidement aux menaces transfrontalières.

Il a insisté sur la nécessité de réformer la CEDEAO de l’intérieur, soulignant que l’organisation doit devenir « plus transparente, plus efficace et plus proche des citoyens » afin de restaurer la confiance de la population en elle et l’importance de la coopération régionale.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page