La police réfute les accusations portées contre elle dans un article d’Ibrahim Ba

La Direction générale de la sécurité nationale en Mauritanie a répondu à un article diffusé sur les réseaux sociaux attribué à un citoyen nommé Ibrahim Ba, dans lequel il affirmait que la police l’avait détenu de manière arbitraire et avait mis sa vie en danger, affirmant qu’une enquête interne avait révélé que ce récit était « faux et erroné».
La déclaration officielle est intervenue quelques jours après la diffusion d’un article controversé attribué à Ibrahim Ba, dans lequel il décrit un incident au cours duquel il été traité « comme un prisonnier » n’ayant eu son salut qu’après avoir payé «une rançon financière », selon les termes utilisés dans l’article relayé.
Les autorités mauritaniennes ont précisé que l’enquête avait été ouverte à la suite de la publication de l’article intitulé « Témoignage d’Ibrahim Ba », qui affirmait que les policiers n’avaient pas contacté sa famille pour vérifier son identité et lui avaient refusé le droit d’appeler ses proches pour qu’ils lui apportent ses médicaments, ce qui constituait une accusation implicite d’abus et de mise en danger de sa vie.
L’article contenait également des accusations plus directes à l’encontre des forces de sécurité mauritaniennes, affirmant que la police avait « négocié » avec sa famille après avoir vérifié son identité et exigé une rançon financière en échange de sa libération.
Cependant, les résultats de l’enquête officielle, qui a consisté à interroger les membres de la patrouille, Ibrahim Ba lui-même, l’un de ses proches et une troisième personne, ont brossé un tableau absolument différent des faits relatés.
Selon le communiqué de la police, une patrouille a arrêté près de l’ambassade de France à Nouakchott, le 19 septembre 2025, une personne qui se livrait à des activités suspectes dans une zone sensible.
Il s’est avéré par la suite qu’il s’agissait d’Ibrahim Ba, qui n’avait ni papiers d’identité ni téléphone portable et qui est resté silencieux tout au long de l’interpellation.
Le communiqué ajoute que Ba a été transféré dans deux commissariats en raison d’un dysfonctionnement technique du système d’identification, et qu’un de ses proches s’est présenté « spontanément » et a confirmé son identité, ce qui a permis de le libérer immédiatement sans encombre.
L’enquête a catégoriquement réfuté les allégations relatives à une demande d’argent, soulignant que ces accusations avaient même été réfutées par un proche de Ba lors des audiences.
L’enquête a également révélé que l’article controversé n’avait pas été rédigé par Ba lui-même, mais par une tierce personne sans son autorisation et en son absence, ce qui a conduit la direction à qualifier cette publication d’« information trompeuse » visant à ternir l’image des forces de sécurité.
Elle a affirmé qu’elle se réservait le droit de révéler l’identité de l’éditeur, avertissant que l’usurpation d’identité et la publication de fausses informations sont « des crimes punis par la loi », tout en réaffirmant son engagement à protéger les droits et à appliquer strictement les textes de loi.





