
Des opposants maliens ont annoncé vendredi le lancement d’un nouveau mouvement politique baptisé « Coalition des forces pour la République », dans le but de former un front contre les autorités militaires qui dirigent le pays depuis plus de cinq ans.
Ce mouvement est dirigé par l’imam Mahmoud Dicko, ancien président du Conseil islamique suprême du Mali, et par l’universitaire Athien Fakaba Sissoko, qui vit en exil après avoir été emprisonné pendant la période de transition.
Sissoko, porte-parole de la coalition, a déclaré que celle-ci regroupait des personnalités de la société civile et des partis politiques précédemment dissous, précisant que certains noms ne seraient pas divulgués pour des raisons « stratégiques et sécuritaires ».
La coalition appelle au rétablissement de l’ordre constitutionnel, à la protection des civils et au rétablissement des libertés fondamentales, notamment la liberté de la presse, la liberté d’expression et la liberté judiciaire, ainsi qu’à la préparation d’un dialogue national incluant les groupes armés, parmi lesquels les dirigeants du groupe Soutien à l’islam et aux musulmans et les rebelles du Front pour la libération de l’Azawad, selon son document fondateur.
Le communiqué officiel du mouvement a qualifié la situation dans le pays d’« échec dans la protection des soldats » et de « silence imposé sur les massacres de civils », estimant que le régime militaire a transformé le concept de souveraineté en « slogan » et confié la sécurité à des « mercenaires ».
La coalition a appelé les citoyens à la désobéissance civile, les militaires à ce qu’elle a qualifié de « désobéissance morale » et les juges à la « résistance judiciaire ».





