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Angola : après un règne de 38 ans…Tue, 22 Aug 2017 00:19:00 +0200

Les angolais voteront mercredi pour élire un président, qui succédera à Edouardo Dos Santos qui aura dirigé le pays pendant 38 ans.

Son parti, le mouvement populaire pour la libération de l’Angola, (MPLA) au pouvoir depuis l’indépendance de ce pays en 1975, devra rester au pouvoir et proposera à la présidence l’ancien ministre de la défense, Joao Lorenzo.

La crise économique que connaît ce pays, une ancienne colonie portugaise, empêche d’éventuels postulants à se manifester, faute de moyens pour entreprendre campagne.

Les deux principales formations politiques dans le pays, l’UNITA et le congrès national pour sauver l’Angola, sont incapables d’empêcher la victoire du MPLA.

La constitution du pays prévoit la proclamation à la présidence de la république du candidat du parti arrivé en tête du scrutin.

Les observateurs considèrent qu’il n’existe aucun indicateur quant à la défaite du MPLA, mais que le défi réel sera la marge qui lui permettra de gagner les élections.

A quatre jours de ces élections, l’actuel chef de l’état, Dos Santos, 74 ans, a annoncé devant ses partisans, dans les environs de la capitale angolaise, le nom de son successeur.

La situation sanitaire du chef de l’état l’aurait contraint à partir plutôt que prévu, car il avait prévu ce départ seulement en 2018.

Or ses voyages répétés en Espagne ces derniers mois, avaient alimenté des rumeurs persistantes, à telle enseigne que ses proches avaient été contraints, à quelques reprises de démentir son décès.

En quittant le pouvoir, Dos Santos, qui aura eu le mérite de mettre fin à une guerre civile dans son pays entre 1975 et 2002, le laisse dans une situation économique très difficile.

Le pétrole qui a renfloué les caisses de l’état pendant plusieurs années, a perdu de sa verve, et le pays est considéré parmi les plus pauvres du monde.

Depuis 2014, le pays étouffe et le chômage est en forte hausse à cause de la baisse des prix du pétrole.
Les deux autres formations politiques en concurrence avec le MPLA, lors de leurs campagnes, réclament un changement pour mettre foin disent-ils à 42 ans de souffrance, de déception, de mauvaise gouvernance et de gabegie.

Pour les observateurs, le successeur du président Dos Santos, un ancien général, ne pourra pas tenir ses promesses de faire le ménage, de créer des emplois et de faire de l’Angola un pays meilleur.

Avant son départ, Dos Santos a assuré ses arrières, en faisant voter des lois qui le protègent de toute poursuite, qui empêchent, pendant plusieurs années, tout changement à la tête de l’armée et de la police, en installant à la tête du fonds de souveraineté l’un de ses fils et à la tête de la société nationale pétrolière sa fille, considérée aujourd’hui la femme la plus riche d’Afrique.
 
 
 

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