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Auditions et arrestations dans le cadre de l’enquête sur les ventes immobilières

La police des crimes économiques a entamé l’enquête préliminaire relative à des dossiers de corruption évoqués dans le rapport de la commission d’enquête parlementaire, au cours de laquelle elle a auditionné des membres de la famille de l’ancien président O. Abdel Aziz et des hommes d’affaires proches de lui, en plus d’un ancien ministre et un ancien directeur et a procédé à l’arrestation de 5 personnes.

Selon les sources de Sahara Medias les enquêteurs ont interrogé la fille et le gendre de l’ancien président, deux hommes d’affaires à propos de dossiers évoqués par la commission d’enquête parlementaire dans laquelle leurs noms avaient été cités, notamment ceux relatifs à des ventes immobilières.

Le rapport de la CEP a cité les noms de certains membres de la famille de l’ancien président dans les dossiers de ces ventes organisées à Nouakchott ;

La commission affirme par ailleurs détenir des documents prouvant l’achat par des membres de la famille de l’ancien président d’un grand nombre de terrains.

Dans son rapport, la commission estime que le manque d’expérience professionnelle de ces personnes (les proches de l’ancien président) met en doute leur capacité à acquérir d’aussi grands espaces d’une aussi grande valeur financière.

La commission d’enquête financière a recommandé la transmission du dossier des ventes immobilières aux autorités judiciaires pour mener une enquête, ce que la police chargée des crimes économiques a entamé en auditionnant les intéressés et en élargissant l’enquête à d’autres personnes.

Dans le cadre des enquêtes la police a arrêté un notaire en relation avec les dossiers des ventes immobilières, fermé son cabinet après avoir confisqué des documents qu’il avait à sa disposition.

Une opération qui a permis d’autre part d’interpeller quatre autres personnes dont un haut responsable de la fondation « ERRAHMA » appartenant au fils de l’ancien président.

Des sources proches de l’enquête ont révélé à Sahara Medias que la police a découvert un réseau spécialisé dans l’acquisition de propriétés à Nouakchott après la découverte d’un nombre important de documents dans le bureau du notaire, un réseau qui achetait des terrains et les cédait à la famille de l’ancien président.

Le rapport de la commission d’enquête parlementaire avait révélé ces pratiques dans la vente des espaces issus de l’école de police, du groupement de sécurité et d’escorte et le complexe olympique et a recommandé la transmission de ce dossier aux autorités judiciaires pour mener une enquête et déterminer les infractions pénales s’y afférent.

La CEP révèle, dans son rapport, qu’une partie de ces terrains a été acquise par des noms d’emprunts pour les céder ensuite aux proches de l’ancien président à des prix dérisoires, précisant que certains terrains dont la valeur était de 32 millions ont été cédés aux proches de l’ancien président à 6 millions d’ouguiya seulement.

La commission a recommandé l’approfondissement de l’enquête à propos d’une éventuelle complicité entre les bénéficiaires des ventes aux enchères et l’ancien président, que certains responsables ont accusé de superviser personnellement ces ventes aux enchères.

L’enquête en cours révèlera dans les prochains jours davantage de détails sur la main basse sur les concessions immobilières à Nouakchott.

Selon les sources de Sahara Medias les auditions qui se sont déroulées à la direction générale de la sûreté se sont déroulées individuellement et à la fin de l’interrogatoire les enquêteurs demandaient des documents ou des preuves pour corroborer ses déclarations et s’il en disposait le faisait accompagner pour en obtenir des copies.

Les enquêteurs ont demandé à tous ceux qui ont fait l’objet d’auditions de ne pas quitter Nouakchott et s’ils devaient le faire d’obtenir au préalable une autorisation de la sûreté en attendant la fin de l’enquête.

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