Banque mondiale : la Mauritanie doit diversifier son économie afin qu’elle atteigne le statut de pays à revenu intermédiaire supérieur

La Banque mondiale a déclaré que la Mauritanie doit accélérer ses efforts de diversification de l’économie nationale pour pouvoir atteindre son objectif celui de devenir un pays à « revenu intermédiaire supérieur » d’ici 2050.
La Banque a ajouté dans son rapport que la croissance économique moyenne en Mauritanie a atteint 3,5 % au cours des deux dernières décennies, soulignant que la poursuite de cette performance dépend de l’élargissement de la base de production et du renforcement de la participation de la main-d’œuvre, qui ne dépasse pas actuellement 50 %.
Le rapport souligne qu’il existe un fort potentiel de croissance dans les secteurs complémentaires aux industries extractives traditionnelles, notamment l’agriculture, la pêche, l’énergie et l’économie numérique.
Dans ce contexte, le représentant résident de la Banque mondiale en Mauritanie, Ibo Diouf, a déclaré que « ce rapport fournit un cadre analytique pour soutenir les efforts du gouvernement visant à créer des conditions de croissance plus inclusives, durables et résilientes. »
Pour sa part, Kiko Miwa, directrice du département Cap-Vert, Gambie, Guinée-Bissau, Mauritanie et Sénégal à la Banque mondiale, a souligné que la Mauritanie disposait des ressources nécessaires pour réussir sa transformation économique.
Elle a ajouté que l’exploitation de l’énergie solaire, le développement des terres agricoles dans le cadre de chaînes alimentaires modernes et la transformation de l’infrastructure numérique en services à valeur ajoutée sont autant d’outils permettant de diversifier l’économie, et que la Banque mondiale s’engage à soutenir ces efforts.
Olivier Boyoya, directeur régional de l’International Finance Corporation (IFC) pour l’Afrique occidentale et centrale, a déclaré que « le secteur privé mauritanien bénéficie d’un fort dynamisme entrepreneurial et, dans un environnement favorable, il peut devenir un moteur essentiel de la prospérité partagée, en renforçant l’entrepreneuriat féminin et en transformant les idées en projets durables ».
Le rapport a identifié trois axes principaux pour parvenir à une croissance inclusive et durable, à savoir le renforcement du capital humain et des infrastructures, l’amélioration du cadre réglementaire et le soutien au secteur privé.
Il a également identifié cinq domaines de réforme prioritaires : l’éducation précoce, la gestion des terres, le droit du travail, les politiques de concurrence et le développement des compétences dans les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques.
Le rapport conclut en soulignant que la situation stratégique de la Mauritanie, sa stabilité politique et son potentiel en matière de gaz, de minerais et d’agriculture constituent des atouts importants pour diversifier l’économie, attirer les investissements privés et créer des emplois durables.





