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Ghazouani : « l‘éradication de la pauvreté en Afrique à l’horizon 2030 est hors de portée »

Le président mauritanien Mohamed O. Cheikh El Ghazouani, président en exercice de l’union africaine a déclaré lundi que l’éradication de la pauvreté et la faim à l’horizon de 2030 et qui étaient possible lors du lancement du plan de développement durable, sont désormais aujourd’hui hors de portée pour la majorité des pays africains.

Ould El Ghazouani qui s’exprimait à l’ouverture du Sommet conjoint des chefs d’état africains et de l’Association internationale de développement (IDA) qui se tient actuellement dans la capitale kenyane, a ajouté que la banque africaine de développement a estimé à 190 milliards de dollars annuellement les besoins de financement supplémentaires pour l’Afrique.

« Ces crises et conflits, a encore dit le président Ghazouani, au-delà des tragédies humaines qu’ils drainent dans leur sillage, impactent négativement et profondément l’économie dans le monde et, particulièrement, en Afrique, par leurs effets induits en termes de perturbation des chaînes d’approvisionnement, d’exacerbation de l’insécurité énergétique et alimentaire.

Le président en exercice de l’union africaine a encore dit que « ce bref tableau des besoins de financement montre, si besoin était, l’impérieuse nécessité d’une 21ème reconstitution ambitieuse et solide des ressources de l’IDA, au moment où plusieurs de nos états font face à des obligations et à des contraintes multiples : service de la dette, choc climatique, conflits et afflux de réfugiés. »

Pour financer notre développement nous aurons besoin de ressources massives de financements privés et de financement direct étranger, de réduire les coûts de financement du capital à travers un mix approprié de ressources concessionnelles et de financement au coût du marché.

Il a apporté son soutien à la réforme engagée par le Président Ajay Banga, en vue de bâtir une banque mondiale plus grande, plus forte et plus efficace, une banque mondiale dans laquelle les différentes branches publiques et privées opèrent en synergie.

Pour le président Ghazouani, le coût de l’inaction serait exorbitant en termes de fragilité et de précarité, de perte de vie humaines, d’années d’enseignement et d’opportunités de développement tout comme en termes de gaspillage de notre ressource principale, notre jeunesse, et de détérioration environnementale.

Un tel scénario, est évitable selon ould El Ghazouani à la condition de mettre l’Afrique sur la voie de la croissance rapide, inclusive et durable, ajoutant que le continent a besoin de façon rapide au renouvèlement des ressources des institutions internationales pour le développement.

 

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