Le général Horta Ntem a été nommé ce jeudi président par intérim et chef suprême des forces armées de Guinée-Bissau pour un an, ont annoncé les militaires qui ont mené un coup d’État mercredi lors d’une conférence de presse.
« Je viens d’être nommé à la tête du commandement suprême », a déclaré Horta Ntem après avoir prêté serment lors d’une cérémonie au quartier général de l’état-major, autour duquel des mesures de sécurité renforcées avaient été prises, selon les correspondants de l’Agence France-Presse.
Les militaires ont annoncé, par la voix du général Lassana Mansaly, inspecteur général des forces armées la réouverture des frontières du pays.
Plus tôt dans la journée de jeudi, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a condamné le coup d’État qui a eu lieu en Guinée-Bissau trois jours après les élections présidentielles et législatives.
Dans un communiqué, l’organisation régionale a déclaré que le coup d’État militaire constituait « une violation grave de l’ordre constitutionnel » et « une menace directe pour la stabilité du pays et de toute la région ».
Mercredi, des militaires avaient annoncé qu’ils prenaient le contrôle « total » de la Guinée-Bissau, suspendaient le processus électoral et arrêtaient le président, alors que ce pays d’Afrique de l’Ouest attendait les résultats des élections présidentielles et législatives qui se sont déroulées dimanche.
L’annonce des résultats des élections a souvent été suivie de mouvements de protestation en Guinée-Bissau.
Les élections présidentielles précédentes, en 2019, avaient été suivies d’une crise qui avait duré plusieurs mois, après que M’Ballô et son adversaire, Pereira, eurent tous deux revendiqué la victoire.
La Guinée-Bissau est l’un des pays les plus pauvres du monde, avec environ 40 % de sa population vivant sous le seuil de pauvreté.
