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La charte malienne pour la paix et la réconciliation officiellement remise au président de la transition

Le chef de la transition malienne, le général Assimi Goita, a reçu la Charte nationale pour la paix et la réconciliation, élaborée par un comité national spécialisé, composé d’un préambule, 16 titres, 39 chapitres et 106 articles.

« La Charte nationale sera le socle commun des politiques publiques, des stratégies de paix et de réconciliation et de l’action collective pour l’avenir du Mali », a déclaré Goita lors de la cérémonie de remise, soulignant l’importance de fédérer les efforts autour des valeurs et des principes qui favorisent la paix et la cohésion nationale.

Pour sa part, le président du comité de rédaction, l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maiga, a expliqué que les objectifs de la charte sont principalement la restauration de la paix, le renforcement de la sécurité, la consolidation de la cohésion sociale et l’instauration d’une culture de coexistence à travers la réconciliation nationale.

La charte est fondée sur le respect des principes démocratiques, de l’État de droit, de la justice sociale, de l’égalité entre les citoyens et de la bonne gouvernance, a indiqué Maiga.

Elle prône également les valeurs de respect, de tolérance, de dialogue et de responsabilité, ainsi que la lutte contre la corruption, l’impunité et la criminalité économique et financière.

Il a ajouté que le document n’est pas seulement un ensemble de principes théoriques, mais l’expression d’une « promesse du peuple » de tracer une feuille de route pour un nouveau Mali, à travers une vision claire basée sur des valeurs, des principes et des engagements forts.

Selon Maiga, la charte reflète l’ambition de construire une nation souveraine, réconciliée et tolérante, fondée sur un système de gouvernance démocratique, juste et équitable.

Dans son discours, le général Goita a souligné que la charte doit être un gage d’équilibre social et un outil d’orientation des politiques de développement du pays, précisant qu’elle servira de référence aux institutions officielles, aux autorités traditionnelles, à la société civile et à l’ensemble des citoyens dans leur quête d’un « Mali uni et apaisé ».

La charte souligne l’importance de l’utilisation des mécanismes locaux et des approches alternatives pour résoudre les conflits, et insiste sur la nécessité de relever les défis politiques, économiques, sociaux, environnementaux et culturels par la restauration de la souveraineté nationale et l’engagement local dans le processus de paix, tout en respectant les droits de l’homme et les libertés fondamentales.

La charte fait suite à l’annonce faite par Bamako en janvier 2024 de mettre fin à l’accord d’Alger signé en 2015 avec les groupes armés du nord et dans la foulée, le président de la transition malienne a lancé un « dialogue interne malien » réunissant diverses composantes nationales, dans le but de construire une paix globale et de créer une « Journée nationale du pardon ».

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