La Mauritanie se demande si le monde a perdu la raison et dénonce la passivité mondiale face à la tragédie de Gaza

Le représentant mauritanien à la réunion extraordinaire des ministres des affaires étrangères des pays membres de la conférence islamique à Djeddah, le ministre des affaires étrangères, de la coopération et des mauritaniens de l’extérieur, Mohamed Salem O. Merzoug, s’est posé un ensemble d’interrogations devant cette conférence.

Il s’est demandé, si après le bombardement de l’hôpital de Gaza le monde n’a pas perdu la raison et s’est posé la question où sont les lois et les conventions internationales et où sont les droits de l’homme et enfin que signifie l’ignorance internationale de cette tragédie.

Il s’est également demandé ce que signifie l’échec du conseil de sécurité et son incapacité à prendre une décision à la hauteur de l’évènement et d’imposer l’arrêt des crimes de guerre menés par Israël.

Pourquoi s’est demandé le ministre mauritanien la poursuite de la fermeture par Israël de tous les accès à Gaza, empêchant l’arrivée des aides humanitaires et permettant à Israël d’imposer aux populations de Gaza le choix entre l’exode et la destruction ?

Le ministre a ajouté que les crimes israéliens sont arrivés à leur apogée avec le bombardement de l’hôpital de Maamdani à Gaza qui a fait des centaines de morts et de blessés au sein de la population civile, parmi les malades et les visiteurs de cette infrastructure hospitalière, un crime qui traduit parfaitement et clairement le déni total de l’occupation israélienne de toutes les valeurs morales.

Il a souligné que « l’ampleur des atrocités auxquelles le peuple palestinien est exposé en raison des bombardements israéliens continus contre des civils, leurs maisons, leurs lieux de culte, leurs hôpitaux et leurs écoles, sous un siège brutal qui les prive de nourriture, du carburant et de l’eau. , dépasse tout entendement.

Selon le ministre cette réunion en terre sainte de l’Islam doit « nous inspirer à prendre la position saine face aux défis présents auxquels fait face la première cause de la nation islamique, c’est-à-dire la cause palestinienne.

Ould Merzoug a déploré le silence de la communauté internationale face aux massacres commis quotidiennement par l’armée israélienne contre des citoyens palestiniens sans défense, dont le plus récent est le massacre de l’hôpital Al-Maamdani ».

Il a appelé « la communauté internationale à assumer toutes ses responsabilités pour contraindre l’armée israélienne à prendre les siennes » en tant que force d’occupation et de mettre un terme à leur agression barbare.

Le ministre mauritanien a enfin appelé à lever le blocus imposé à Gaza, l’ouverture des points de passage afin de permettre l’arrivée des aides humanitaires et autres et d’œuvrer à offrir au peuple palestinien une protection internationale.