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La réconciliation maroco-espagnole autour d’un dîner royal

Le roi marocain Mohamed VI a organisé jeudi un dîner royal en l’honneur du chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez, pour sceller la réconciliation entre les deux pays, après une année de rupture diplomatique, après que le royaume d’Espagne ait changé sa position à propos du Sahara et l’appui apporté à la proposition marocaine pour résoudre cette question.

Le chef du gouvernement espagnol, qui effectue actuellement une visite au Maroc à l’invitation du souverain marocain, est accompagné du ministre des affaires étrangères, de l’union européenne et de la coopération José Manuel Alparis, et de l’ambassadeur d’Espagne à Rabat, Ricardo Diez-Hochleitner, présent au dîner organisé au palais royal de Salé.

Etaient également présents à ce dîner le prince héritier marocain, Moulaye Hacen, l’émir Moulaye R’Chid, en plus du chef du gouvernement marocain Aziz Akhnouch, le conseiller du roi Fouad Ali El Hima et le ministre marocain des affaires étrangères Nacer Bourita.

Ce dîner est intervenu après des entretiens entre le souverain marocain Mohamed VI et le chef du gouvernement espagnol dont la teneur n’a pas été révélée.

Ce dîner royal consacre l’ouverture d’une nouvelle page dans les relations entre les deux royaumes après un froid qui a duré une année et une interruption diplomatique, des escalades dans les déclarations de part et d’autre, avant que l’Espagne n’annonce, mi-mars dernier que le Maroc était « plus sérieux et plus réaliste dans sa volonté de résoudre la question du Sahara ».

Dans une déclaration faite le 18 mars dernier, le chef du gouvernement espagnol avait dit que « le Maroc et l’Espagne partagent étroitement des liens d’histoire, de géographie, d’intérêts et d’amitié commune » et que les deux peuples partagent le même destin et leurs prospérités dépendantes l’une de l’autre.

Cependant les relations entre les deux pays entreront dans une nouvelle phase quand entrera en application l’accord sécuritaire le 30 avril signé entre les deux pays le 13 février 2019 et qui prévoit la lutte contre 18 types de crimes, dont le terrorisme, les arrestations et l’enlèvement illégal.

Cet accord prévoit l’échange d’informations la fourniture d’assistance dans l’activité pratique d’enquête pour identifier et rechercher des personnes disparues, ou qui ont commis ou soupçonnées d’avoir commis des crimes sur le territoire de l’un des deux pays qui seront compétents pour enquêter sur eux et leurs complices.

Selon le journal officiel espagnol, chaque partie peut cependant refuser, entièrement ou en partie, poser des conditions à la satisfaction de la demande d’assistance ou d’information formulée si elle considère que sa mise en œuvre représente une menace pour sa souveraineté nationale, sa sécurité ou qu’elle est contraire aux principes fondamentaux de son système juridique ou à d’autres intérêts fondamentaux.

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