L’alliance des états du Sahel claque la porte à la CPI

L’alliance des trois pays du Sahel, (Mali, Burkina Faso et Niger) (AES), a annoncé son retrait de la Cour pénale internationale.
La décision a été annoncée dans un communiqué diffusé lundi soir par la télévision officielle burkinabè (RTB).
Dans un communiqué publié simultanément sur leurs chaînes officielles, les trois pays ont déclaré que « l’instance judiciaire internationale est devenue un instrument de répression néocolonialiste au service de l’impérialisme, incapable de juger les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité, les crimes de génocide et les crimes d’agression avérés », selon le texte du communiqué.
Les pays ont critiqué ce qu’ils ont qualifié de poursuite par la Cour de certains acteurs exclus du « cercle fermé des bénéficiaires de l’impunité internationale ».
La Cour internationale de justice a récemment reçu une demande du Mali visant à intenter une action contre l’Algérie, suite à la destruction d’un drone militaire malien.
La Cour a précisé que l’examen de l’affaire ne pourrait se poursuivre que si l’Algérie acceptait la compétence de la Cour.
L’accusation portée par le Mali contre l’Algérie d’avoir « délibérément » abattu l’avion à la frontière saharienne commune entre les deux pays, à l’aube du 1er avril, a provoqué une crise diplomatique entre les deux pays.
Bamako affirme que la destruction de l’avion près de la ville de Tenzaouaten, dans la région de Kidal au Mali, visait à entraver les opérations de ses forces contre des groupes armés, tandis que l’Algérie affirme que ses défenses aériennes ont abattu un avion de reconnaissance armé qui avait violé son espace aérien près de la frontière.