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Le grand Sahara : le fossoyeur des clandestins…Sat, 14 Oct 2017 00:21:00 +0200

Le nombre de migrants clandestins, morts noyés dans la Méditerranée inquiète  ces dernières années, mais personne n’évoque un autre trajet, non moins dangereux, celui du grand Sahara, cet abîme noir qui a avalé beaucoup plus de migrants, que ceux morts noyés selon les nations unies.

Selon l’organisation internationale de la migration relevant des nations unies, les migrants ouest africains qui tentent de joindre l’Europe meurent en grand nombre au Sahara, beaucoup plus que dans la Méditerranée.

Cette année on a enregistré 2569 victimes parmi les migrants arrivés par la Méditerranée et l’arrivée en Italie de 107.000 migrants.

Dans un point de presse tenu à Genève, le directeur de l’OIM pour l’ouest et le centre de l’Afrique reconnait que son organisation était incapable d’évaluer le nombre de victimes parmi les candidats à l’immigration vers l’Europe qui tentent de passer par le Sahara.

« Nous estimons que ce nombre doit être le double de celui des victimes en mer, mais il s’agit que d’estimations » a jouté Richard Dézinguer.

Les passeurs ont de plus en plus peur des autorités nigériennes, principale voie de l’immigration clandestine a ajouté Dézinguer, ce qui les amène à abandonner les clandestins au milieu du Sahara.

Selon Joseph Lobert, chef de la mission de l’OIM au Niger, plusieurs migrants l’ont informé de la mort de plusieurs migrants au Sahara, ajoutant que les passeurs croyaient qu’ils échapperaient aux champs de mines en y passant à grande vitesse.

Il a ajouté que le nombre de migrants par le Niger a sensiblement diminué depuis que les autorités ont adopté une série de mesures pour limiter le phénomène, comme par exemple la fermeture des lieux de rassemblement des candidats à la migration et l’arrestation des passeurs.

L’organisation internationale essaye par ailleurs d’informer les candidats à l’immigration sur les dangers encourus en Libye, où les scènes racontées par des revenants sont beaucoup plus dramatiques.

Plusieurs passeurs ne croient pas commettre un crime, mais se disent  simplement des personnes qui ont décidé de suivre les traces d’autres qui les ont précédés et qui ont pu faire fortune.

Plusieurs parmi ces personnes se sont ravisées mais il reste des bandes criminelles organisées qui ont des antennes en Libye pour continuer la sale besogne.

Lobert a précisé qu’il existe depuis le Niger deux voies pour acheminer les migrants vers la Libye.

La première près du Tchad et une autre près de la frontière algérienne, plus dangereuse celle-là, puisqu’elle est utilisée par les groupes extrémistes, les trafiquants de drogue et les trafiquants d’armes.

Une troisième voie, probablement moins utilisée, passe par le nord Mali.

Selon le responsable onusien, la voie la plus sûre est celle qui longe la côte ouest de l’Afrique, à travers le Sénégal, la Mauritanie et le Maroc jusqu’au détroit de Gibraltar.

Elle est désormais la destination privilégiée des candidats à l’immigration vers l’Europe.
 
 
    

 

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