Le premier ministre malien Choguel Kokala Maïga a déclaré que la France aspire à maintenir son hégémonie sur le continent africain, l’accusant de soutenir des groupes séparatistes dans le nord Mali.
Le premier ministre a ajouté, dans un entretien avec l’agence de presse Anadolu, que la France tentait, à travers ses représentants dans les organisations internationales, « de faire obstacle aux projets de développement maliens ».
Selon le premier ministre malien la France fait pression sur l’organisation économique des états de l’Afrique de l’ouest afin de prendre des sanctions contre Bamako.
Le premier ministre malien estime que « la France dispose de toutes les données relatives aux décisions qui seront prises par les pays de la CEDEAO et qu’elle est capable de les influencer et de les orienter. »
Il a ajouté qu’ils ont été surpris par les mesures prises par la CEDEAO à propos du Mali sur la base d’informations parues dans les médias français et européens sans ouvrir des canaux de dialogue avec Bamako.
Choguel Kokala Maïga a accusé la France de violer les accords de coopération militaire, précisant qu’elle avait décidé de quitter les bases militaires du nord Mali sans en informer le gouvernement malien ce qui avait amené celui-ci à reconsidérer les accords de coopération autorisant la France à construire des bases militaires.
Le premier ministre malien a ajouté que son pays a « analysé la situation en tenant compte des leçons de l’histoire, à la lumière des développements qu’a connu le monde au cours des 20 ou 30 dernières années », affirmant que « la France continue toujours de vouloir étendre son hégémonie sur le continent africain ».
