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Les professeurs des IREO se lamentent et réclament une amélioration de leurs conditions « déplorables »

Le syndicat national des professeurs des instituts régionaux d’enseignement originel de Mauritanie a lancé mercredi un appel urgent pour dénoncer les « conditions dramatiques » dans lesquelles travaillent les enseignants de ces établissements scolaires équivalents au lycée et chargés de l’enseignement des lettres modernes, dans un contexte qu’il qualifie de « silence total et l’indifférence constante » des autorités compétentes.

Dans son communiqué, le syndicat a souligné que ces instituts ont obtenu des résultats remarquables et que leurs élèves ont porté haut les couleurs de leur pays dans les concours grâce aux efforts de professeurs qui se sont consacrés à l’enseignement malgré la dureté des conditions et le manque de moyens.

Le porte-parole officiel du syndicat, Sayed Mohamed Mohamed Moustafa Dey, a résumé la douloureuse réalité de ces enseignants en déclarant que leurs salaires sont restés gelés à 10 000 ouguiyas depuis 2007, sans aucune révision ni augmentation, alors qu’ils ne bénéficient d’aucune couverture maladie ni sécurité sociale, et demeurent donc exposés à de multiples risques.

À cela il faut ajouter l’absence totale de primes dues telles que les primes pour l’achat de craies, les primes d’éloignement et de logement, l’absence de logement décent et de conditions de vie dignes, bien qu’ils travaillent dans des régions de l’intérieur du pays.

Bien que ces enseignants fournissent un service public depuis près de deux décennies et travaillent dans des établissements existants et actifs, ils restent en dehors du cadre de la reconnaissance juridique et professionnelle qui leur est due.

Sur cette base, le syndicat a présenté ses revendications justes et légitimes au président de la République, Mohamed Cheikh Ould Ghazouani, et l’a invité à intervenir d’urgence pour rendre justice à cette catégorie qui continue d’accomplir sa noble mission sans tambours ni trompettes.

Ces revendications portent principalement sur la nécessité de régler leurs contrats légaux permanents depuis 2007 en les intégrant dans la catégorie « agents contractuels de l’État », à bénéficier automatiquement des augmentations salariales accordées à leurs homologues de l’enseignement secondaire, à percevoir les primes dues tous les trois mois, ainsi qu’à jouir de tous les droits sociaux, notamment l’assurance maladie, la sécurité sociale et un logement décent.

 

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