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Les sénateurs dévoilent les marchés de gré à gré octroyés par le gouvernementFri, 21 Jul 2017 01:49:00 +0200

Des membres du sénat ont accusé jeudi le gouvernement d’avoir octroyé des marchés de gré à gré dans des conditions douteuses, après que celui-ci ait refusé de répondre à des convocations de la chambre.

Dans un point de presse tenu jeudi, les sénateurs ont réaffirmé qu’ils dévoileront aux citoyens les agissements du gouvernement, qui a entravé leur mission de contrôle de son activité.

Au début de la conférence de presse, les sénateurs ont projeté une vidéo dans laquelle le président Mohamed O. Abdel Aziz affirmait en 2012 à Nouadhibou qu’aucun marché de gré à gré n’a été attribué depuis son arrivée au pouvoir.

Le sénateur de Tidjikja, Mohamed El Moustapha O. Ahmed Sidatt qu’une véritable anarchie a prévalu en matière de gestion et de suivi, du fait de l’absence du travail parlementaire, mais que le sénat a réussi, ces derniers temps consécutivement à des divergences avec le gouvernement à mettre en place une commission chargée du suivi de l’action du gouvernement.

O. Ahmed Sidatt a ajouté que le président O. Aziz avait qualifié les marchés de gré à gré de gabegie, pour la réinstaurer après, faisant perdre à l’état des sommes colossales.

Il a déclaré par ailleurs qu’ils ont obtenu des informations importantes relatives à ces marchés, qu’ils révéleront très prochainement.

Le sénateur Mohamed O. Gadda a dit que la commission, lors de sa première réunion, avait identifié les départements concernés par ces agissements, le ministère de l’énergie, le ministère de l’équipement en ce qui concerne l’aéroport et la SNIM qui établit des marchés de gré à gré avec les chinois.

O. Gadda a révélé d’autres marchés qu’il a qualifié d’illégaux, et  pour lesquels des montants faramineux ont été débloqués par le trésor public : le marché de la société pour le montage des avions et celui du système d’écoute et d’espionnage.

La société nationale pour l’entretien routier est le plus grand centre pour l’établissement des marchés de gré à gré, pour l’acquisition des équipements et du matériel roulant et le marché de l’aéroport.

« Nous avons demandé au ministre de nous présenter le dossier relatif à ce marché, ce qu’il a refusé, a dit le sénateur avant d’ajouter qu’ils se sont intéressés à un montant de 15 milliards d’ouguiyas octroyés par la SNIM et destinés à la construction d’une grande mosquée.

Le sénateur a ajouté que la société marocaine STAM a été introduite sur le marché agricole pour réclamer  3,5 millions d’ouguiyas pour l’aménagement d’un seul hectare, alors que cette opération ne coutait pas plus de 700.000 UM auparavant.

Le premier responsable de la société a affirmé reverser 30% du montant à des personnes haut placées.
Il a été demandé à la société d’eau les dossiers de marchés passés en 2013, 2014 et 2015, ce que le ministre de tutelle a refusé ce qui atteste, selon le sénateur, que ces marchés sont douteux.

Mohamed O. Gadda a par ailleurs déclaré que la SNIM, du temps de Mohamed Abdallahi O. Oudaa avait établi des marchés de gré à gré avec des sociétés chinoises décriées sur le plan international pour leurs pratiques douteuses, et parmi ces marchés celui relatif à une variété d’huile industrielle, inadaptée au matériel de la voie ferrée.

Le sénateur a promis d’édifier l’opinion publique sur l’ensemble de ces manquements, quand bien même il s’agit de dossiers considérés secrets par le gouvernement.

Il a enfin affirmé que du temps de l’ancien président sidi Mohamed O. Cheikh Abdallahi, le sénat avait constitué une commission d’enquête qui a trouvé de l’équipe gouvernementale toute la disponibilité requise.
 

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