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Les services publics ont encore recouru aux citernes pour pomper les eaux de pluie des rues de Nouakchott

Les rues de la capitale mauritanienne Nouakchott ont été inondées mardi soir après des précipitations modérées accompagnées d’orages.

Les eaux ont isolé certains quartiers de la ville et paralysé la circulation dans certaines grandes artères et à certains carrefours.

La Direction nationale de la météorologie avait prévenu depuis plusieurs jours que des précipitations importantes allaient s’abattre sur de vastes régions du pays, y compris la capitale Nouakchott.

La pluie a commencé à tomber sur la ville de Nouakchott vers 16 heures et a duré environ une demi-heure.

L’intervention du gouvernement s’est limitée à pomper l’eau des rues principales et de certains points centraux à l’aide de citernes et de pompes à essence.

Des militants ont diffusé sur Facebook des photos montrant, selon eux, l’eau inondant les salles du nouveau palais des congrès, qui accueille actuellement les invités du salon « Mauritanides 2025 ».

En décembre dernier, le président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, avait posé la première pierre d’un projet d’assainissement à Nouakchott, d’un coût d’environ 177 millions de dollars (plus de 71 milliards MRO), financé par le budget de l’État, dans le cadre du programme « Modernisation de Nouakchott » doté de 130 millions de dollars.

L’histoire de Nouakchott et de l’eau remonte à sa fondation.

Le 5 mars 1958, le défunt président mauritanien Mokhtar Ould Daddah et le président français Charles de Gaulle avaient posé la première pierre de la nouvelle capitale, qui est passée rapidement d’un petit village au milieu du désert à la ville la plus importante du pays.

Mais les vagues de sécheresse des années 70 et 80 ont poussé des milliers de familles à migrer vers la capitale naissante, dont la population avait alors doublé de manière inattendue, et dont les périphéries se sont remplies de bidonvilles et d’habitations précaires.

Depuis lors, la pauvreté s’est aggravée et les services publics se sont détériorés, laissant la ville à la merci des pluies saisonnières qui, chaque année, la transforment en marécages et en bourbiers.

 

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