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L’investisseuse américaine ayant accusé des responsables mauritaniens de corruption déboutée à l’issue de l’enquête menée par le ministère des affaires économiques

Le ministère mauritanien des Affaires économiques a déclaré que son enquête sur les allégations de corruption d’un investisseur n’a pas révélé de preuves matérielles de pratiques systématiques de corruption ou de pressions institutionnelles dans le secteur.

Cette effirmation a été faite lors d’un point de presse organisé vendredi à Nouakchott par la commission d’enquête en charge du dossier, présidée par Aicha Mint Horma.

Dans sa présentation, la commission a souligné que la femme qui a soulevé les allégations a d’abord refusé de coopérer avec l’enquête, avant de contacter la commission jeudi soir pour s’enquérir des garanties juridiques qui lui seraient accordées si elle fournissait ses informations.

Elle a également refusé de révéler l’identité des personnes qui lui auraient demandé de verser des pots-de-vin en échange d’avantages fiscaux ou de facilités pour l’obtention d’un permis de travail, notant que cette position entrave le travail de l’enquête et contredit les exigences de transparence.

« Ceux qui appellent à la transparence et disent être la cible de pratiques illégales ne peuvent pas refuser de coopérer ou s’abstenir de divulguer les personnes qu’ils accusent, ce qui est une contradiction évidente avec les textes juridiques applicables », a déclaré l’EFCC dans son communiqué.

La commission a également souligné que l’enquête a montré que la société représentée par l’investisseur en question n’a pas un statut juridique approprié, notamment en ce qui concerne ses obligations fiscales, ce qui, selon la commission, est un facteur supplémentaire qui sape la crédibilité des allégations.

Le ministère mauritanien de l’économie avait constitué une commission d’enquête à la suite de la large diffusion des déclarations d’une investisseuse étrangère qui se disait victime de « harcèlements et de comportements contraires aux règles de gouvernance ».

L’investisseuse américaine, Danielle Ciribassi, a annoncé via LinkedIn que sa société avait retiré ses investissements de Mauritanie, citant « le chantage des fonctionnaires et la corruption administrative » auxquels elle a été confrontée pendant son séjour dans le pays.

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