Le président malien, Ibrahim Boubacar Keita, a annoncé dans la nuit de mardi à mercredi sa démission, lors d’une adresse télévisée à la nation.
Cette annonce est intervenue quelques heures après son arrestation par des mutins, une rébellion militaire, partie de la base de Kati, non loin de Bamako.
Le chef de l’état malien a annoncé par ailleurs la dissolution du gouvernement et de l’assemblée nationale.
Un coup d’état largement désapprouvé, notamment par la communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest qui a décidé de suspendre le Mali de toutes ses instances avec effet immédiat.
Elle a également décidé de fermer toutes les frontières des pays membres de l’institution, 14 au total, avec le Mali, exigée la libération du président IBK et son retour au pouvoir.
La CEDEAO, dans un communiqué particulièrement virulent, condamne fermement le coup de force de l’armée malienne qui « intervient dans un contexte caractérisé par une crise politique et sociale multiforme » que l’organisation tente de résoudre, à travers plusieurs médiations.
Elle a demandé au comité exécutif de l’organisation de prendre les mesures nécessaires pour sanctionner les auteurs du coup d’état, leurs associés et leurs soutiens.
La CEDEAO a décidé par ailleurs de dépêcher en urgence à Bamako, une mission de haut niveau afin de restaurer la légalité dans les meilleurs délais.
Cette position de la CEDEAO a été appuyée par la France dont le chef de l’état, Emmanuel Macron s’est entretenu au téléphone avec les présidents nigérien, Mouhamedou Issoufou, sénégalais, Macky Sall et ivoirien Alassane Dramane Ouattara, à propos de la crise malienne.