Mauritanie : le premier ministre définit les 5 défis auxquels fait face le pays

Le Premier ministre mauritanien Mokhtar Ould Djay a présenté les principaux défis auxquels le gouvernement est confronté, en soulignant les obstacles qui entravent les efforts de réforme et de développement du pays.
Dans son discours devant le parlement, il a mis l’accent sur cinq défis principaux auxquels le gouvernement est confronté dans sa quête pour atteindre ses objectifs.
Le premier défi est lié au degré d’enracinement de l’état des institutions et de la gouvernance, a dit Ould Djay, notant que la consécration de l’Etat moderne en Mauritanie et les circonstances de sa mise en place pénalisent la mutation des mentalités vers le respect des exigences de l’Etat de droit et des institutions.
« Ce défi s’incarne dans la facilité des prélèvements sur les fonds publics et la négligence dans l’entretien des institutions et des infrastructures publiques, en plus de la faiblesse de la gouvernance locale, qui est l’un des outils de base indispensable à un développement équilibré dans le pays ».
Le deuxième défi est la faiblesse structurelle de l’économie nationale, notant que les trajectoires de croissance de l’économie depuis l’indépendance n’ont pas atteint un niveau qui permettrait un véritable décollage économique.
Il a attribué cette situation au manque de diversification des sources de croissance et à la faiblesse de l’infrastructure soutenant l’économie, ainsi qu’au manque de promotion des secteurs bénéficiant d’avantages préférentiels, à l’étroitesse du marché national et à la faiblesse du secteur privé.
Le troisième défi, a ajouté le premier ministre concerne la formation des ressources humaines, critiquant les mentalités qui « ne valorisent pas le travail ni les métiers, d’où la déperdition des énergies et des capacités créatrices ».
Il a également évoqué le manque d’accès à l’éducation, le faible niveau d’éducation, la médiocrité de la formation professionnelle et son manque d’adéquation avec les besoins du marché du travail.
Le quatrième défi concerne le renforcement de l’unité et de l’harmonie sociales, soulignant que « les mentalités dépassées et les stéréotypes affaiblissent cette harmonie, ce qui creuse davantage les fossés économiques et sociaux ».
Le cinquième défi est celui de la sécurité et des défis géopolitiques, a déclaré le premier ministre, expliquant que « la mondialisation, la violence, le terrorisme et les guerres dévastatrices dans la région impactent la stabilité du pays ».
La stratégie sécuritaire de la Mauritanie a contribué « à préserver la stabilité du pays, mais le danger existe toujours, ce qui nécessite plus de vigilance et de sacrifices », a-t-il ajouté.