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Niger : légère avance du candidat du parti au pouvoir au deuxième tour de l’élection présidentielle

Les résultats partiels obtenus après le dépouillement de 62 communes sur les 266 que compte le Niger, donnent une légère avance au candidat du parti au pouvoir Mohamed Bazoum avec 337.000 voix (51,4%) contre 317.000 voix (48,5%) à son adversaire, le candidat de l’opposition, l’ancien président Mahamat Ousmane.

Le dépouillement doit se poursuivre cinq jours durant, comme le prévoit la constitution avant que la commission électorale nationale indépendante n’annonce les résultats qui seront transmis par la suite au conseil constitutionnel avec les recours éventuels.

Celui-ci devra proclamer par la suite les résultats définitifs.

Le candidat du parti au pouvoir était arrivé en tête du premier tour avec 39% des voix alors que son adversaire du jour avait recueilli 17%.

Ces élections vont consacrer pour la première fois une alternance pacifique au pouvoir dans ce pays.

Ce deuxième tour des élections présidentielles au Niger s’est déroulé dans un climat apaisé alors que la commission électorale nationale indépendante a fait état de légères transgressions dans des zones éloignées du pays, sans préciser si celles-ci allaient influer ou non sur les résultats du vote.

Dans un communiqué de presse, la commission a dit qu’elle a découvert des bulletins de vote falsifiés, ayant circulé dans la ville d’Agadès, dans l’extrême nord du Niger, sans que cela n’influe sur le déroulement du scrutin.

Le chef des observateurs de la communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) Mohamed Namadi Sambou, dans une déclaration à la presse s’est déclaré satisfait du déroulement des élections, précisant qu’ils disposent d’observateurs sur tout le territoire nigérien.

Sambou a déclaré, à l’issue d’une rencontre avec le président en fin de mandat, Mouhamadou Issoufou, qu’ils étaient heureux de cette alternance pacifique du pouvoir au Niger qui doit servir d’exemple aux chefs d’états africains.

Le spectre de la violence

Alors que se déroulait le deuxième tour de ces élections, le ministère nigérien de la défense annonçait qu’il avait déployé des milliers de soldats dans diverses régions du pays afin d’assurer le déroulement des élections dans un climat apaisé notamment dans les zones troubles.

Il s’agit, pour le ministère, du sud-ouest du pays, à la frontière avec le Mali et le Burkina Faso où le groupe armé « état islamique du grand Sahara et le groupe Nousratou Al Islam » sont particulièrement actifs en plus du sud-est où sévit le groupe Boko Haram.

Bien qu’aucun cas de violence n’ait été enregistré lors du premier tour il n’en a pas été de même lors de ce deuxième tour, car une voiture transportant des membres de bureau de vote a sauté sur une mine, faisant 7 victimes et 3 blessés.

France inter a également annoncé qu’une personne a été tuée rt 9 autres blessées lors d’une attaque à la frontière entre le Niger et le Nigéria dans une zone où le groupe Boko Haram est particulièrement actif.

Malgré des conditions sécuritaires difficiles, les deux candidats ont sillonné tout le pays et le candidat de l’opposition Mahamat Ousmane avait lancé sa campagne depuis la région de Tillabéry dans l’espoir de faire passer un message de solidarité avec les populations locales tout en lançant un slogan de défi aux groupes islamistes locaux.

Quant à l’autre candidat, arrivé en tête du premier tour, Mohamed Bazoum, il s’est rendu dans cette région au deuxième jour de sa campagne et s’est engagé à vaincre le terrorisme.
Mohamed Bazoum avait occupé d’importants postes ministériels avant d’être choisi par le parti au pouvoir (le parti nigérien pour la démocratie et le socialisme) comme son candidat à l’élection présidentielle, appuyé par l’actuel président en fin de mandat, Mouhamadou Issoufou.

 

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