La crise entre la présidence de la république nigériane et les membres de l’assemblée nationale (le parlement) prend de l’ampleur après que les forces de l’appareil de sécurité aient encerclé le siège du parlement et empêché les députés d’y accéder.
La présidence de la république a affirmé n’avoir pas été au courant de cette mesure prise par les forces spéciales qui avaient empêché les députés, une heure durant, d’accéder à l’hémicycle.
Le premier responsable de cette force a été relevé de ses fonctions.
Des témoins oculaires ont affirmé que des hommes portant les uniformes des hommes de la sécurité de l’état, suivis quelque temps après par des éléments de la police et ont bloqué l’entrée principale du bâtiment, des images qui ont rapidement circulé comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux.
Le vice président nigérian qui dirige le pays en l’absence du président Bouhari à l’étranger a annoncé la destitution du responsable des forces qui ont bloqué l’entrée du parlement devant les députés.
Ce blocage du parlement intervient alors que les tensions entre la présidence et les députés se sont accrues ces dernières semaines et des députés du parti au pouvoir ont démissionné et rejoint les rangs de l’opposition.
Le président Bouhari voudrait briguer un second mandat en février prochain mais la perte de certains symboles de ses soutiens risque de lui compliquer la tâche lors de cette élection.
