La communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) a décidé d’entreprendre ne nouvelle médiation dans la crise politique malienne, dans l’espoir de rapprocher les points de vue du gouvernement et de l’opposition après l’échec des efforts d’une mission de l’organisation dépêchée sur place.
La nouvelle médiation prévue dès jeudi, sera dirigée par quatre chefs d’état de l’organisation, les présidents du Sénégal, Macky Sall, de Côte d’ivoire, Alassane Ouattara, du Niger, Mouhamedou Issoufou et Ghanéen, Nana Koffo Addo.
L’opposition avait rejeté les propositions faites par la mission de médiation de la CEDEAO dont la plus importante est la formation immédiate d’un gouvernement d’union nationale et la création d’une cour constitutionnelle sur une base consensuelle.
Dans le cadre des efforts déployés pour désamorcer la crise malienne, l’union africaine a proposé une feuille de route et a appelé les deux parties à l’étudier avec intérêt pour le bien suprême du Mali et pour la préservation de sa sécurité et sa stabilité.
La capitale malienne avait connu lundi des tensions quand des jeunes ont bouclé certaines rues et que le travail s’est arrêté dans certaines administrations gouvernementales et les banques et le gouvernement a appelé les populations à rester chez elles.
Ces développements interviennent au lendemain du départ de Bamako de la mission de médiation de la CEDEAO au terme de trois jours de négociations avec tous les acteurs politiques, sans avoir pu réussir à rapprocher les points de vue à cause de la principale revendication de l’opposition dirigée par l’Imam Mahmoud Dicko qui réclame le départ du président Ibrahim Boubacar keita, la recomposition de la cour constitutionnelle et l’annulation des résultats des dernières élections législatives.