Tang Zhongdong, Ambassadeur de Chine en Mauritanie
Début 2025, le modèle open source DeepSeek-R1, publié par l’entreprise chinoise d’IA DeepSeek, a fait l’effet d’un rocher jeté dans un lac tranquille, provoquant des vagues internationales.
Il a bouleversé les perceptions traditionnelles de la R&D en IA, associée à des « investissements colossaux et des cycles longs », brisé le monopole américain sur l’IA, et illustré la vitalité de la philosophie innovante chinoise à l’ère numérique.
Le gène de l’innovation est ancré dans les cinq mille ans de civilisation chinoise. Des « deux bombes, un satellite » aux programmes « Shenzhou » et « Chang’e », puis aux technologies modernes comme la 5G, le calcul quantique et DeepSeek, les Chinois n’ont jamais cessé de poursuivre le progrès scientifique. La Chine a inscrit l’innovation technologique au cœur de sa stratégie nationale pour stimuler un développement de haute qualité. Selon l’Indice mondial de l’innovation 2024 de l’OMPI, la Chine occupe désormais la 11e place, devenant l’une des économies dont la capacité d’innovation a progressé le plus rapidement en une décennie.
Les avantages institutionnels construisent un fossé protecteur pour l’écosystème d’innovation. Ces dernières années, la Chine a mis en œuvre des politiques telles que le Plan de développement de la nouvelle génération d’IA, le Plan d’action triennal pour promouvoir l’industrie de l’IA (2018-2020) et le Guide pour la construction d’un système de normes intégré pour l’industrie de l’IA. Le projet « Eastern Data, Western Computing » optimise l’infrastructure informatique nationale, tandis que le « réseau unifié de calcul » se déploie rapidement. Actuellement, les universités chinoises forment environ 500 000 diplômés en informatique par an, dont plus de 100 000 spécialisés en IA.
Face aux avancées technologiques chinoises, certains aux États-Unis persistent dans une mentalité de confinement, propagent des mensonges comme le prétendu « vol de technologies » ou la « menace pour la sécurité nationale » attribués à DeepSeek, et plaident pour un renforcement des contrôles à l’exportation des puces IA, cherchant à instaurer un effet paralysant à l’échelle internationale. Pourtant, l’histoire a maintes fois prouvé que les Murs ne stoppent pas la pensée innovante, et que le découplage finit par isoler ses initiateurs. Les blocus ne préservent pas l’hégémonie technologique américaine, et encore moins n’entravent la marche de la Chine vers l’innovation scientifique et technologique.
La véritable innovation technologique n’est jamais un enjeu de jeu à somme nulle, mais une échelle pour l’évolution de la civilisation humaine. Pour promouvoir un développement commun, la Chine met en œuvre sérieusement l’Initiative pour la gouvernance mondiale de l’IA, publie le Plan de renforcement des capacités IA pour tous, et lance avec le Brésil, l’Afrique du Sud et l’Union africaine une initiative de coopération internationale dans le domaine de la science ouverte, appelant à renforcer les capacités technologiques des pays du Sud global afin qu’aucun ne soit laissé de côté. Nous sommes prêts à partager nos innovations avec davantage de pays, y compris la Mauritanie, et à explorer ensemble l’immensité des possibles.
