Algérie : interdiction de la marche du Hirak et arrestation de deux journalistes
La police algérienne a interpellé vendredi un certain nombre de personnes en plus de deux journalistes dont un photographe de l’agence France presse qui avaient assisté à la couverture hebdomadaire du mouvement de protestation (le Hirak) appelant à la démocratie.
Selon le correspondant de l’agence France presse la police a empêché l’organisation de cette marche désormais hebdomadaire en dispersant par la force les personnes qui s’étaient regroupées et en arrêtant toutes celles qui ont refusé de quitter les lieux.
Des activistes sur les réseaux sociaux ont révélé que deux journalistes et un photographe dont le directeur d’un site et le représentant des reporters sans frontières en Algérie.
La majorité des personnes arrêtées a été libérée alors qu’on ignore le sort du photographe de l’agence France presse.
La commission nationale pour la libération des détenus, une association qui se charge du soutien des activistes du Hirak a annoncé plusieurs arrestations dont d’importantes personnalités du mouvement de protestation et des opposants dont le président du parti pour le rassemblement en faveur de la culture et la démocratie.
Empêchés d’organiser leur marche à Alger, les manifestants ont pu organiser des marches dans d’autres régions du pays dont la ville d’Oran, Bijaya et Tizi Ouzou où la manifestation a été organisée jeudi, premier jour de l’Aid El Fitr en solidarité avec les personnes détenues qui n’ont pas pu passer la fête dans leur famille.
A l’approche des élections législatives anticipées le 12 juin prochain, des élections rejetées par le Hirak, la répression se durcit en Algérie, selon les organisations des droits de l’homme.
Selon la commission pour la libération des prisonniers plus de 70 personnes sont actuellement détenues et poursuivi dans des affaires concernant le Hirak ou dans le cadre de l’exercice des droits individuels.
Le régime algérien semble décidé à briser le Hirak qui dure depuis plus de deux ans, actif depuis 117 semaines afin d’appliquer « sa feuille de route pour les élections ».
Cette semaine le ministère de l’intérieur d’appliquer rigoureusement la loi en obligeant les organisateurs des marches du Hirak (un mouvement pacifique sans véritables leaders) d’informer au préalable les autorités des manifestations organisées, ses organisateurs et son parcours.