Des sources sécuritaires du Burkina Faso ont annoncé l’enlèvement dimanche de trois travailleurs d’une mine d’or près de la ville de N’Tala, un sud africain, un indien et leur chauffeur burkinabé, alors qu’ils revenaient de la mine vers la ville de N’Djibou.
Les personnes enlevées avaient quitté la mine vers 8 heures et le contact s’est interrompu avec eux 5 heures plus tard.
Des témoins oculaires avaient révélé que le véhicule des personnes enlevées avait traversé la localité de Damba, dans la région de Nasombo, département de Soum, une région où sont particulièrement actifs les groupes armés.
Des sources croient savoir que ces trois personnes ont été enlevées et probablement acheminés vers la frontière malienne, proche de cette région.
Une patrouille de la gendarmerie burkinabé avait retrouvé le véhicule des employés de la mine stationnée sur les bords de la route reliant N’Tala à Dejibou.
Lors de ses recherches pour tenter de retrouver les auteurs du rapt, la patrouille est tombée dans une embuscade et aucun bilan n’a encore été annoncé par les autorités du pays.
Il s’agit du troisième enlèvement d’étrangers au Burkina Faso depuis 2015, quant un roumain, travaillant dans une mine de manganèse avait été enlevé par le groupe armée les Mourabitounes et qui reste à ce jour aux mains de ce groupe.
En janvier 2016 un couple de nationalité australienne qui gérait une pharmacie dans le nord du Burkina avait été enlevé.
Un an après le rapt, la femme avait été libérée et son époux est toujours aux mains de ses ravisseurs, le groupe Ansar Eddine que dirige Iyad Ag Ghali et qui avait revendiqué cet enlèvement.
La prise d’otages, qui avait constitué, un certain moment, une source de revenus pour les groupes armés dans la zone du Sahel et du Sahara, est en net recul depuis quelque temps.