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Burkina Faso : les ministres de la défense et de la sécurité limogés

Le président burkinabé, Rock Marc Christian Kaboré a procédé à un remaniement ministériel qui a consacré le limogeage des deux ministres : celui de la défense et de la sécurité, au moment où le pays connait une recrudescence de la violence et de la crise politique.

Le communiqué lu dans la nuit de mercredi à jeudi par le secrétaire général de la présidence précise que le chef de l’état conserve le portefeuille e la défense avec la nomination d’un ministre délégué au poste.

Dans un Tweet sur sa page, le président Kaboré a dit que le nouveau gouvernement s’inscrit dans le cadre de sa volonté de donner un nouveau souffle pour faire face aux défis du moment.

« Ce gouvernement, a encore dit Kaboré, parie sur l’appui et le soutien des fils du pays afin de construire un pays fort jouissant de la paix. »

Le président Kaboré avait déjà conservé le portefeuille de la défense dans son premier gouvernement en 2015 avant de désigner un titulaire au poste deux ans plus tard.

Ce remaniement ministériel intervient après une violente attaque contre la localité de Solhane au cours de laquelle 160 personnes ont été tuées, une attaque qui n’a toujours pas été revendiquée.

Cette revendication qui a été à l’origine d’importantes réactions sur le plan international a également secoué la scène intérieure, l’opposition ayant manifesté pour réclamer le limogeage des ministres de la défense et de la sécurité, une doléance à laquelle a souscrit le chef de l’état.

Lors d’un dialogue national organisé la semaine dernière, l’opposition avait appelé à des manifestations les 3 et 4 juillet pour faire pression sur le gouvernement pour l’amener à prendre davantage de mesures pour assurer la sécurité dans le pays.

Dans son discours dimanche soir le président Kaboré, sous la pression de la rue, avait promis de modifier la stratégie de défense afin de l’adapter à la réalité du terrain.

Il a estimé que les manifestations n’étaient pas une baguette magique pour gagner la guerre contre le terrorisme, appelant les partis politiques et les organisations de la société civile à reporter leurs manifestations.

L’opposition qui avait rejeté cette proposition ne s’est toujours pas exprimée après le dernier discours du chef de l’état burkinabé.

 

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