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Constats amers et volonté de changement au niveau du continent : premier discours du président Ghazouani à son élection à la présidence de l’union africaine

Le président mauritanien Mohamed O. Cheikh El Ghazouani a été élu samedi, par consensus du groupe des pays nord africains, à la présidence de l‘union africaine pour l’année en cours à l’ouverture du 37ème sommet africain à Addis Abéba.

Dans son discours prononcé après son élection à la tête de l’organisation de l’union africaine, ould El Ghazouani a dit qu’il est impératif d’ouvrer ensemble pour parvenir à une sécurité continentale collective en développant la structure africaine de la sécurité et la paix et les multiples mécanismes d’appui qui en dépendent.

Il a cité, dans ce cadre, le système d’alerte continental précoce, la force de réserve africaine, l’amélioration du niveau de la coordination et la coopération au sein des groupes économiques régionaux mais aussi entre eux.

Il a réaffirmé que « les pertes en vies humaines, la destruction des infrastructures et des systèmes économiques et sociaux causées par le terrorisme, les conflits civils et les guerres sur notre continent, font de la bataille pour la sécurité et la paix une priorité.

Pour le président mauritanien ces défis sécuritaires ne peuvent être surmontés individuellement ni en marge d’une volonté de relever les défis économiques et sociaux qui les alimentent mais qu’il est impératif de mettre en place une stratégie continentale globale.

Il a rappelé que l’Afrique que nous voulons est celle qui se prend en charge, œuvre à résoudre elle-même ses conflits sans attendre des solutions toutes faites venues d’ailleurs, c’est-à-dire une Afrique capable, par le dialogue, la coordination et la créativité de trouver elle-même des solutions à ses problèmes.

Le nouveau président de l’union africaine a ensuite mis en évidence les grands problèmes auxquels fait face le continent qui abrite 50% des personnes les plus pauvres dans le monde, avec près de 600 millions d’individus qui n’ont accès ni à l’électricité ni à l’eau malgré ses 25% de terres arables disponibles dans le monde et ne représentant que près de 10% de la production agricole mondiale.

Cette situation, a encore dit le président mauritanien, menace en permanence notre sécurité alimentaire d’autant que la souveraineté, est tributaire d’un système alimentaire efficace, solide et durable et c’est ce qui est apparu, lors de la crise russo-ukrainienne, mettant en évidence notre limite à la résilience du fait des perturbations qui ont affecté les processus d’approvisionnement.

Le président mauritanien a rappelé un étrange paradoxe, incarné par l’énorme écart entre l’énorme potentiel du continent, disposant de ressources humaines jeunes, un emplacement stratégique distingué et d’énormes ressources naturelles, à même de faire de lui une oasis de sécurité, de paix et de prospérité et sa réalité réelle, souvent caractérisée par la pauvreté et la vulnérabilité.

Il a enfin conclu que « pour vaincre ces disparités, nous sommes tenus de mobiliser toutes nos énergies et nos ressources afin de garantir l’exécution de façon solide et efficace du second plan décennal 2024-2034.

 

 

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