Le porte-parole du haut-commissariat des nations unies pour les réfugiés a déclaré mardi, lors d’un point de presse, que la vague de violences intervenue récemment dans le nord du Nigéria a contraint près de 20.000 personnes à fuir à destination du Niger en quête de sécurité depuis avril dernier.
Le responsable onusien a exprimé son inquiétude pour la détérioration de la situation sécuritaire au Nigéria, ajoutant que l’organisation internationale travaille avec les autorités nigériennes pour apporter les aides essentielles et l’enregistrement des réfugiés qui ont déjà atteint 18.000.
Le porte-parole du HCR a encore dit que la recrudescence des violences au Nigéria n’est pas seulement l’œuvre du groupe Boko Haram mais aussi des conflits intercommunautaires et entre agriculteurs et éleveurs.
Les personnes arrivées au Niger parlent de spectacles horribles et de massacres de civils par des machettes, de violences sexuelles et de kidnapping.
Le responsable onusien a enfin déclaré que face au risque d’attaques dans la zone où se sont regroupés les réfugiés, le HCR, ses partenaires et le gouvernement étudient la possibilité de transférer ces populations dans les villes et villages locaux.
Le Niger accueille actuellement 380.000 réfugiés ou demandeurs d’asile venant du Mali et du Nigéria, auxquels s’ajoutent les populations nigériennes victimes d’exode, dont 2872 demandeurs d’asile venus par charters en provenance de Libye.
