Ghazouani : « notre situation est inacceptable et il est impératif de réaliser la sécurité alimentaire »
Le président mauritanien Mohamed O. cheikh El Ghazouani a lancé, depuis la ville de Rosso, un appel à tous les mauritaniens afin d’œuvrer à la réalisation de « souveraineté alimentaire », réaffirmant que toutes les conditions sont propices pour cela, avant d’ajouter qu’un pays qui ne dispose pas de sa souveraineté alimentaire ne peut pas se prévaloir d’être indépendant.
Le président Ghazouani s’exprimait dans la nuit de jeudi à vendredi, lors d’une réunion tenue avec les cadres de la wilaya du Trarza, où il a tenu dans sa capitale Rosso, la première réunion du conseil des ministres parmi celles prévues dans les capitales régionales du pays.
Ould El Ghazouani a ajouté qu’il avait choisi d’entamer les réunions des conseils des ministres prévues dans les capitales régionales par celle du Trarza, « eu égard à son rôle pionnier dans la réalisation de l’autosuffisance alimentaire du pays et la consolidation de la souveraineté alimentaire en général ».
Le président mauritanien a rappelé que « la réalisation de la souveraineté alimentaire constitue aujourd’hui un objectif principal plus qu’avant dans notre stratégie de développement ».
Il a ajouté que chaque fois qu’interviennent des perturbations dans le processus d’approvisionnement le marché local et le mouvement du commerce s’en trouvent affectés, prenant comme exemple la pandémie du coronavirus et la guerre en Ukraine.
« Tous ces facteurs a-t-il dit nous imposent d’œuvrer à la réalisation de notre souveraineté alimentaire, car un pays qui n’a pas réalisé son autosuffisance alimentaire ne pas se prévaloir d’être indépendant ».
Ould El Ghazouani, s’adressant à l’assistance, l’a appelé à multiplier les efforts afin de réaliser l’autosuffisance alimentaire, ajoutant « nous considérons cette wilaya l’une des régions qui dispose des plus grandes capacités à même de nous permettre de réaliser nos ambitions dans ce domaine ».
« La situation qui prévaut aujourd’hui n’est plus acceptable et elle doit changer. Nous avons les terres arables que peuvent irriguer les eaux du fleuve, plusieurs de nos diplômés sont au chômage et ils doivent être disposés à travailler et l’état doit mobiliser les ressources » a notamment déclaré le président Ghazouani.