Guerguarat : journée normale et calme à ce point de passage
Des dizaines de camions ont traversé dimanche, dans les deux sens, la frontière entre la Mauritanie et le Maroc, a réaffirmé une source sur place, mettant ainsi en doute toute incidence sur le trafic après les tirs d’obus que le Polisario annonce avoir tiré samedi sur ce point de passage.
Au niveau du point de passage, côté mauritanien, on notait le passage à destination du Maroc de camions vides et d’autres chargés de marchandises en provenance du royaume à majorité se rendant dans les pays africains au sud du Sahara.
Une source sur place qui a souhaité garder l’anonymat a estimé à plus de 30 le nombre de camions ayant traversé le point de passage ce dimanche, pourtant jour férié et la permanence au niveau du poste des douanes étant assurée par un seul agent.
Une activité réduite, côté mauritanien, en cette journée fériée la majorité des intermédiaires et autres prestataires de service s’étant rendus à Nouadhibou pour y passer le weekend.
Le sujet des tirs d’obus effectués samedi par le Polisario n’est évoquée, au niveau du point de passage mauritanien que banalement, dans les discussions des petits commerces dont l’un des tenants évoque des faibles lueurs, identiques, dans leurs formes, à ceux d’un feu d’artifices.
Interrogé à son passage, un chauffeur marocain, en provenance de son pays réaffirme que la situation au niveau du point de passage marocain est tout à fait normale, et que rien ne la différencie des jours antérieurs.
Sur la route menant au point de passage mauritanien, les chauffeurs se renseignent sur la réalité des faits.
Ils sont tout de suite rassurés par ceux qui viennent de franchir la frontière : la situation est normale, il n’y a pas lieu de s’inquiéter.
Ils avaient à l’esprit ce qui s’était passé au mois d’octobre, quand des activistes du Polisario avaient bloqué ce passage et que plusieurs chauffeurs, ont dû attendre des semaines pour traverser la frontière.
Les agents de la sécurité mauritanienne, présents au point de passage, vérifient minutieusement les documents des véhicules qui traversent et ne commentent nullement les propos échangés relativement aux évènements de la veille, quand bien même on évoque une alerte au niveau de la frontière mauritanienne.
Au niveau du point de passage on estime que l’opération de la veille ne pouvait être que l’œuvre de kamikazes, eu égard aux mesures de sécurité draconiennes de part et d’autre de la frontière, les auteurs de cet acte étant incapables de rejoindre les camps du Polisario.
Plusieurs scénarios sont évoqués à propos des auteurs de l’attaque dont celle qui estime qu’ils pourraient se cacher quelque part sur le territoire mauritanien.
Bien évidemment aucune donne ne confirme cette présomption en l’absence de tout commentaire officiel de la part de la Mauritanie et du Maroc.