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Kenya : les manifestations de l’opposition interdite

Le président kenyan William Ruto a annoncé hier l’interdiction des manifestations que l’opposition envisageait d’organiser la semaine prochaine, à la suite d’affrontements qui ont fait au moins 9 morts, au moment où l’ONU exprimait sa « vive inquiétude » à ce sujet.

Selon l’AFP, le président kenyan qui se trouvait dans une ville située à 150 kilomètres de la capitale, a réaffirmé que les manifestations n’auront pas lieu et qu’il n’acceptera pas l’anarchie dans le pays.

Il s’est engagé à ne pas « permettre » au chef de l’opposition Raila Odinga et à son allié, l’ancien président Uhuru Kenyatta, de prendre le pays en otage en semant la violence et le chaos, exprimant cependant sa disponibilité à rencontrer le chef de l’opposition.

Des manifestations non autorisées organisées mercredi à l’initiative de Raila Odinga ont été à l’origine de violences et de scènes de pillage et d’affrontements avec la police dans différentes villes kenyanes.

Les policiers qui ont essuyé des jets de pierres de la part des manifestants tandis que ces derniers ont riposté en tirant des gaz lacrymogènes et des balles réelles.

A l’origine de ces manifestations l’alliance AZIMO qui protestait contre l’instauration de nouvelles taxes et contre les résultats des élections présidentielles de l’année dernière qu’Odinga continue de qualifier d’holdup.

Selon la commission kenyane des droits de l’homme 9 personnes sont mortes lors de ces manifestations et 300 autres ont été arrêtées, et l’instance indépendante pour la surveillance de la police a révélé l’ouverture d’une enquête à propos des victimes de ces manifestations.

Pour sa part le haut-commissariat des nations unies pour les droits de l’homme a exprimé vendredi sa profonde inquiétude à propos des actes de violence sanglants et à la sévère répression sécuritaire du mouvement de contestation.

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