La communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) a maintenu les sanctions imposées au Niger après le coup d’état mené dans ce pays en juillet dernier, appelant à davantage de progrès sur la voie d’un retour à un régime civil avant d’alléger ses sanctions.
Les dirigeants de ces pays ont eu des entretiens dimanche à Abuja, au Nigéria, à propos de leur région où quatre coups d’état ont été perpétrés et que les dangers se sont multipliés dans la région du Sahel.
Le président de la commission de la CEDEAO, Oumar Touray, a révélé que des représentants du Bénin, du Togo et de la Sierra Léone vont discuter avec l‘armée nigérienne le processus vers une période transitoire courte en plus d’autres conditions pour lever les sanctions.
Touray a ajouté, à la fin du sommet, qu’au vu des résultats auxquels est parvenue la commission des dirigeants des pays de la CEDEAO avec le conseil national pour la protection de la patrie, l’organisation allégera progressivement ls sanctions imposées au Niger.
Il a encore dit que si le conseil militaire nigérien ne respectait pas les résultats des entretiens avec la commission, la CEDEAO maintiendra toutes les sanctions imposées au pays.
Ce sommet ordinaire a également examiné le processus de transition vers un régime civil ajourné ou suspendu et l’organisation d’élections au Mali, au Burkina Faso et en Guinée.
La CEDEAO a déclaré qu’elle lèvera l’interdiction de voyager imposée aux présidents, premiers ministres et ministres des affaires étrangères des pays en période de transition afin de faire progresser les négociations.
Lors de ce sommet, le président nigérian Bola Tinubu avait proposé un assouplissement des rapports avec les pays dirigés par des régimes militaires sur la base de processus de transition réaliste et de courte durée.
Au début de ce mois le Nigéria avait révélé avoir demandé au régime militaire en place au Niger la libération de l’ancien président Mohamed Bazoum et de l’autoriser à se rendre dans un autre pays, en prélude à des discussions pour la levée des sanctions, une demande rejetée par la junte nigérienne qui a demandé au président togolais d’entreprendre une médiation.