La Mauritanie demande l’annulation de sa dette extérieure « difficile à supporter »
Le ministère mauritanien des affaires économiques a demandé l’annulation de sa dette extérieure considérant qu’elle était devenue « difficile à supporter » eu égard aux impacts du coronavirus sur les économies des pays à revenus limités.
Dans un communiqué publié ce mardi, la Mauritanie a déclaré qu’elle œuvrait à une restructuration globale et ambitieuse de sa dette publique extérieure et qu’elle a délégué le groupe Franklin-Finaxim pour fournir des conseils et un soutien en vue de la restructuration de sa dette extérieure.
Un choix qui s’explique, selon le communiqué du ministère, par l’expertise juridique et financière de ce groupe, sa connaissance approfondie du pays et son expérience dans l’amorce de restructurations ayant eu un impact économique et social significatif.
Le ministère ajoute que la Mauritanie a demandé, à travers ses hautes autorités, l’annulation de sa dette extérieure devenue insupportable à cause du covid-19, ses impacts économiques sur les pays à revenus limités, considérant que la situation s’est aggravée pour certains pays à cause des problèmes sécuritaires dans la région du Sahel.
La mission assignée à ce groupe comprend des dimensions liées à l’examen et l’analyse, aux recommandations et enfin à la mise en œuvre et aux discussions.
La mission prendra en compte les différentes composantes de l’endettement extérieur auprès des institutions financières internationales et l’orientation de tous leurs créanciers bilatéraux publics et privés.
Le communiqué du ministère des affaires économiques ajoute enfin que dans le cadre du remboursement de la dette des pays à faible revenu et dans le contexte de la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid 19, le G-20 espère voir certains pays, dont le nôtre, ouvrir des consultations avec leurs créanciers publics et privés.
Le but visé est de réduire le fardeau de la dette de ces pays et de maintenir leur capacité budgétaire pour qu’ils puissent mieux répondre aux besoins sanitaires et sociaux de leur population.