
Les autorités maliennes de transition ont annoncé mardi leurs conditions pour la reprise des relations avec la France, qui seraient, selon le ministre malien des affaires étrangères Abdoullaye Diop, le respect de sa souveraineté et ses choix stratégiques.
Le ministre malien qui s’exprimait devant le forum de Dakar sur la sécurité et la paix en Afrique a dit que « le Mali tient au respect de sa souveraineté, ses choix stratégiques et celui de ses partenaires en prenant en compte les intérêts vitaux des maliens ».
Il a réaffirmé aux journalistes, après son intervention devant le forum, que si ces conditions sont prises en compte, il n’y a aucun problème pour collaborer avec n’importe quel partenaire et la France en est un.
Interrogé sur les accusations contenues dans sa lettre au conseil de sécurité de l’ONU en août dernier dans laquelle il condamnait en particulier la France pour les violations répétées de la part de ses soldats de l’espace aérien malien, Abdoullaye Diop a dit que son pays attendait la réunion privée qu’il a demandée pour apporter la preuve de ses accusations.
«Le Mali n’est pas un mineur, nous sommes membre des nations unies et nous en connaissons les règles, aussi avons-nous demandé une séance privée afin que nous puissions discuter de cette question. »
Ceux qui sont en face que craignent-ils ?
S’ils considèrent que nous n’avons pas de preuves qu’on appelle donc à la tenue de cette réunion.
Dans sa lettre au conseil de sécurité, le ministre malien a réaffirmé que son pays détenait moult preuves de ces violations flagrantes de l’espace aérien malien qui ont permis à la France de collecter des renseignements pour le compte des groupes terroristes actifs dans la région du Sahel et à leur larguer des armes et des munitions.
Ces accusations ont été rejetées par la France.
L’important a encore dit le ministre malien est que nos partenaires viennent avec la volonté de travailler avec nous pour trouver des solutions et non pas vouloir nous dicter les solutions.
Le chef de la diplomatie malienne a enfin déclaré : « nous avons échoué dans nos tentatives de parvenir à la complémentarité au niveau du continent, nous avons échoué à renforcer notre coopération, nous avons échoué dans nos responsabilités à garantir notre sécurité et je pense qu’on ne peut pas en faire supporter la responsabilité aux autres. »