Les autorités de transition au Mali ont proposé ce mercredi un mécanisme de sortie de crise que connait le pays à propos de la transition qui prévoit un groupe ministériel pour le dialogue composé de certains pays dont la Mauritanie.
Cette proposition, annoncée aujourd’hui par le ministre malien des affaires étrangères sur sa page Tweeter, prévoit la mise en place d’un mécanisme de concertation avec la communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), l’union africaine et la communauté internationale.
Selon le ministre malien l’objectif visé par cette proposition est de rechercher une solution consensuelle pour une transition réussie à même de garantir un retour à une situation constitutionnelle normale.
Cette proposition intervient un mois après la décision de la CEDEAO d’imposer des sanctions économiques aux autorités maliennes de transition après que celles-ci aient annoncé leur volonté de prolonger la période de transition qui devait s’achever en février, et quelques jours après la décision de l’union européenne d’imposer des sanctions à certaines importantes personnalités militaires et civiles des autorités de transition au Mali.
Dans son communiqué publié aujourd’hui le gouvernement malien propose la mise en place d’un mécanisme de concertation destiné à consolider la dynamique de dialogue avec la CEDEAO, l’union africaine et la communauté internationale réaffirmant que l’objectif de ce mécanisme proposé est de parvenir à une solution qui allie les aspirations du peuple malien et les exigences de la communauté internationale à propos d’un agenda consensuel.
La proposition malienne propose la mise en place d’un comité ministériel pour le dialogue qui sera chargé de faciliter le dialogue entre les différentes parties, rapprocher leurs points de vue afin de dépasser les blocages.
Le Mali propose pour cette commission ministérielle la Mauritanie, le Nigéria, la Sierra Léone, le Togo en plus du Ghana qui préside la CEDEAO, le Sénégal président en exercice de l’union africaine, en plus de représentants de la CEDEAO, l’union africaine et les nations unies.
Cette commission doit être présidée par le ministre malien des affaires étrangères.
Le Mali a proposé par ailleurs la mise sur pied d’un groupe de travail élargi qui sera chargé d’évaluer techniquement le calendrier qui sera présenté à la CEDEAO, comprenant des représentants du gouvernement malien, des membres du groupe de suivi de la période de transition (CEDEAO, UA, ONU, Ghana et Nigéria) avec une présidence du ministre malien de l’intérieur.
Le gouvernement malien considère cette initiative un engagement de sa part d’un retour à une situation constitutionnelle normale et sa disponibilité permanente au dialogue et à l’entente pour la réussite de l’étape de transition.