Le Maroc regrette et condamne l’accueil par l’Espagne du chef du Polisario
Le Maroc a exprimé dimanche ses regrets pour la position de l’Espagne qui a accueilli sur son territoire le chef du front Polisario, Brahim Ghali, accusé de crimes de guerre et de violation des droits de l’homme.
Le ministère marocain des affaires étrangères, dans un communiqué publié, « exprime sa déception pour cette position contraire à l’esprit de partenariat et de bon voisinage qui concerne une question fondamentale pour le peuple marocain et ses forces vives ».
Le communiqué ajoute que la position de l’Espagne prête à suspicion et pose des questions légitimes : « pourquoi le nommé Brahim Ghali a été introduit secrètement en Espagne avec un passeport falsifié ?
Pourquoi l’Espagne n’a jugé nécessaire d’informer le Maroc ?
Pourquoi l’Espagne a choisi de l’introduire dans le pays avec une fausse identité ? »
Le Maroc s’est demandé les raisons pour lesquelles la justice espagnole n’a pas réagi aux multiples plaintes formulées par les victimes.
Le ministère marocain des affaires étrangères a déclaré avoir convoqué l’ambassadeur d’Espagne à Rabat pour lui notifier la position du Maroc et demandé et les explications nécessaires à propos de la position de son gouvernement.
Brahim Ghali est entré en Espagne la semaine dernière sous une fausse identité pour subir des soins, sous le nom de Mohamed Ben Batouch de crainte d’être poursuivi pour des affaires pénales datant de 2008.
Ces accusations ont été formulées par des organisations des droits de l’homme auprès de tribunaux espagnols accusant Ghali et 25 autres responsables du Polisario d’être impliqués dans des meurtres, des violences, des détentions arbitraires, le terrorisme, la torture et les disparitions.
En 2013 un juge espagnol avait émis un mandat judiciaire accusant Brahim Ghali qui n’a toujours pas répondu à ce jour à ce mandat et des avocats marocains en Espagne ont demandé d’activer le mandat d’arrêt pris à l’encontre du responsable du Polisario.