Le trio des Rapports onusiens des droits de l’homme interpelle le gouvernement algérien
Un nouveau cycle de présentation des allégations concernant des atrocités et des exactions commises dans les camps du polisario, notamment l’affaire des deux jeunes sahraouis brûlés vifs par des militaires algériens à Tindouf en octobre dernier, et autres mineurs migrants, frappe le gouvernement d’Alger.
Le courrier en question cosigné par le Rapporteur spécial sur les droits de l’homme des migrants, la Rapporteuse spéciale sur les exécutions sommaires ou arbitraires et par le Rapporteur spécial sur la torture et autres peines ou traitements cruels inhumains ou dégradants.
Rappelant au gouvernement algérien qu’il est de sa responsabilité première de prévenir et de s’abstenir de tout acte d’intimidation et de représailles et surtout qu’il a obligation de protéger les individus de toute représaille, le trio de Rapporteurs onusiens a fait savoir au gouvernement algérien que « tous les décès concernant les migrants et les réfugiés engageant la responsabilité de l’Etat, devraient faire l’objet d’investigations rigoureuses » « au cas par cas » et, que les familles des victimes ont le droit de participer aux enquêtes afin de connaître la vérité sur la mort de leurs proches et avoir des réparations adéquates.
Les rapporteurs onusiens ont exhorté le gouvernement algérien à mener des enquêtes «rapides, impartiales et rigoureuses» sur « toutes les allégations de violation des droits de l’homme commises à l’endroit des mineurs migrants en particulier à l’égard des circonstances relatives au décès des deux réfugiés sahraouis mis en évidence dans cette lettre ».
Les rapporteurs ont souligné que « l’incident aurait déclenché une série de manifestations dans le camp de Tindouf où les réfugiés ont demandé justice pour les deux réfugiés décédés » et que « ces violences semblent s’inscrire dans une tendance plus générale de violations systématiques qui auraient été commises par les forces de sécurité algériennes à l’encontre des réfugiés sahraouis ».
Et les rapporteurs de conclure qu’ils seraient reconnaissants de recevoir une réponse à leurs « questions dans un délai de 60 jours » et qu’en attendant de prendre « toutes les mesures nécessaires pour prévenir la répétition des faits mentionnés ».
Source :ani