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L’émissaire français au sahel : « nous avons dépensé 440 millions d’euros pour le financement de projets au Sahel »

L’émissaire français au Sahel, Christophe Bigot a déclaré mercredi soir que la France a répondu promptement à ses   engagements financiers à l’endroit de la région du Sahel, réaffirmant qu’à la fin de 2019, elle aura dépensé 440 millions d’euros des 500 millions promis lors du sommet de Nouakchott en décembre 2018.

L’émissaire français s’exprimait lors d’une rencontre avec des journalistes dans la résidence de l’ambassadeur de France à Nouakchott, lors de sa visite officielle en Mauritanie au cours de laquelle il avait été reçu par le président mauritanien, Mohamed O. Cheikh Ghazouani et certains membres du gouvernement.

L’émissaire français avait par ailleurs assisté jeudi à une réunion organisée par le secrétariat permanent du G5 Sahel consacrée au suivi des engagements pris par les bailleurs lors du sommet de Nouakchott, l’année dernière et qui avaient atteint 2,4 milliards d’euros destinés à financer 40 projets de développement dans les pays du Sahel pour la période de 2019 à 2021.

Les responsables dans les pays du sahel critiquent fortement les bailleurs qui s’étaient engagés lors du sommet de Nouakchott, et rejettent le retard dans le respect des engagements pris en plus de divergences sur la nature du respect de ces engagements.

Lors de sa rencontre avec les journalistes le responsable français a évoqué les engagements de son pays et le respect de ceux-ci déclarant notamment que « sur les 500 millions promis une partie relevait du décaissement de projets déjà lancés, et une autre partie, près de la moitié, était des projets totalement nouveaux, c’est-à-dire de l’argent frais. »

Le responsable français a précisé qu’à la fin de 2019, 440 millions d’euros sur les 500promis par la France auront été engagés et les 60 millions restants le seront en 2020.

« C’est dire, a ajouté l’émissaire français, que nous avons essayé d’être rapide autant que possible même s’il s’agit d’un travail compliqué que nous avons mené avec le secrétariat permanant du G5 et avec chacun des pays du G5 pour être aussi rapide que possible car nous savions l’urgence de ces projets ».

Le responsable français a par ailleurs déclaré que parmi les 40 projets présentés lors de la rencontre de Nouakchott, il y avait des projets dans le programme de développement d’urgence destiné à des zones fragiles, notamment celles où l’eau se fait rare.

Le responsable français a rappelé que son pays s’était engagé en faveur de ces projets prioritaires pour un montant de 90 millions d’euros, dont 60 millions destinés à de nouveaux projets.

Un montant de 58 millions a déjà été engagé ce qui prouve, selon le responsable français, la promptitude de l’intervention de son pays dans ce domaine.

L’émissaire français a cité pour l’exemple les projets destinés aux deux wilayas du Hodh en Mauritanie, précisant que l’agence française de coopération avait approuvé ces projets en mars dernier.

Dès le mois d’avril l’agence avait signé des accords avec la Mauritanie et les travaux pourraient commencer dès la fin de cette année a encore dit Christophe Bigot.

Evoquant l’action de l’agence française de développement, l’émissaire français a dit qu’il a été concerté et coordonné avec les autorités mauritaniennes, mais aussi avec la secrétariat permanent du G5 et dans le cadre de la coalition du sahel qui regroupe un grand nombre de bailleurs comme la France, la banque mondiale, la banque africaine de développement, l’Allemagne, l’union européenne et d’autres pays.

Les déclarations du responsable français interviennent au lendemain d’une rencontre à Nouakchott destinée à évaluer l’exécution des engagements des bailleurs qui a permis, selon l’émissaire français de se rendre compte du travail réalisé par chaque bailleur.

Lors de cette réunion le secrétaire permanent du G5 Sahel, Mamane Sidikou a affirmé que les institutions arabes de financement ont octroyé l’organisation des financements qui ont atteint 323 millions d’euros, en cours de décaissement directement pour les pays membres.

Les responsables des pays du sahel, lors de cette réunion de Nouakchott, ont souhaité que les autres bailleurs suivent l’exemple des institutions financières arabes.

Selon le secrétaire permanent du G5 Sahel, il y avait eu beaucoup de promesses et nous avons tenu une grande réunion à Bruxelles en février 2018, consacrée à la force commune « mais les choses ne s’étaient pas déroulées comme on l’avait espéré » a-t-il notamment déclaré.

Les financements n’étaient pas arrivés à temps pour permettre à notre force commune d’acquérir rapidement les équipements lui permettant de mener ses opérations.

« On ne doit pas faire autant avec les projets de développement » a enfin dit Mamane Sidikou.

 

 

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