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Les nations unies appellent à une enquête neutre à propos de la mort de 28 personnes la semaine dernière

Le haut-commissaire des nations unies pour les droits de l’homme Volker Türk, a appelé samedi les autorités de transition du Burkina Faso à diligenter une enquête transparente sur le meurtre de 28 personnes dont les corps ont été retrouvés à la fin de la semaine dernière.

Il a salué l’annonce faite par les autorités du pays d’ouvrir une enquête à propos de la découverte de ces corps dans le nord-ouest du pays, une enquête qu’il a souhaité rapide, globale, impartiale et transparente et sans exclusive, révélant avoir adressé une correspondance au ministre burkinabé des affaires étrangères en ce sens.

Les sources de l’institution onusienne imputent la responsabilité de ces meurtres aux milices qui ont été créées pour appuyer l’armée, appelés les « volontaires pour la défense de la patrie » lors d’un accrochage avec des extrémistes.

Selon le communiqué des éléments de cette milice ont attaqué le village et tués 28 personnes en représailles à une attaque menée contre leur camp la nuit précédente, menée par des éléments supposés appartenir au groupe Nousratou Al Islam affilié à Al Qaida.

Les attaques contre les forces de sécurité et contre les civils se sont accentuées ces derniers mois notamment dans les zones nord et est frontalières avec le Mali et le Niger.

Le groupe de ces « volontaires pour la défense de la patrie » qui a été créé en décembre 2019, est composé de civils ayant suivi des entraînements militaires pendant deux mois, avant d’épauler l’armée notamment dans les missions de surveillance, de renseignements ou d’accompagnement.

Les observateurs, à plusieurs reprises, ont déclaré que ces milices, peu formées, étaient une cible facile pour les groupes armés et peuvent attiser les tensions ethniques en l’absence de contrôle.

Selon le communiqué publié samedi le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme avait formulé directement aux autorités des inquiétudes à propos des risques potentiels pour les droits de l’homme quant au recrutement, l’armement et le déploiement de forces auxiliaires au Burkina Faso.

Le communiqué insiste sur la nécessité urgente de renforcer les procédures de vérification et de formation préalables à la publication concernant les droits de l’homme et le droit international humanitaire ».

Il a souligné la nécessité d’un « contrôle efficace par les forces de sécurité et de défense » afin « d’assurer l’intégration et la transparence lors de leur recrutement ».

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