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Mali : l’attentat de Dioura revendiqué par le front de libération du Macina

Le groupe Nousratou Al Islam We Al Mouslimine a annoncé que l’attaque du dimanche dernier contre un camp de l’armée malienne à Dioura avait été perpétrée par le front de libération du Macina, un groupe qui lui est affilié.

Cette attaque qui avait fait plus de 20 victimes a engendré une grande colère au sein des populations alors que le président malien Ibrahim Boubacar Keita déclarait qu’aucun laisser-aller dans la lutte contre le terrorisme ne sera plus toléré.

Dans le communiqué qu’il a publié sur son site médiatique « ZELAKA » dont Sahara Medias a reçu une copie, Nousratou Al Islam affirme que cette attaque a fait 30 morts au sein de l’armée malienne alors que le gouvernement malien avait annoncé le chiffre de 23 morts.

Parmi les victimes, selon le communiqué, le commandant de cette unité qui fait partie de la force commune du G5.

Les assaillants reconnaissent avoir perdu trois combattants.

Le groupe ajoute que l’attaque a été menée par Mamadou Kouffa, le commandant du front pour la libération du Macina dont la mort avait été annoncée par la France et le Mali.

Le groupe précise que « cette attaque intervient en représailles aux multiples exactions menées par l’armée régulière malienne et ses milices contre nos frères Foulans».

Des centaines d’épouses de militaires maliens et leurs enfants en colère sont sortis dans les rues de Nioro et Ségou pour dénoncer le laxisme des autorités face aux terroristes.

Les manifestants de Nioro ont sillonné les principales artères de la ville avant de se rendre aux portes de la caserne « El Hadj Oumar Tall » alors qu’arrivait sur place le chef d’état-major de l’armée le colonel Mohamed Baby qui avait été empêché d’accéder au camp.

Habillées en rouge les manifestantes scandaient des slogans tel que « nous ne voulons pas de toi ici » ou encore « vous avez vendus nos époux. Le massacre de nos époux doit s’arrêter».

Parmi les manifestantes les épouses de 12 des victimes de l’attaque de Dioura alors que d’autres craignaient pour la vie de leurs maris se trouvant en missions dans d’autres régions.

Mêmes scènes de protestation dans la ville de Ségou où les manifestantes ont brûlé des pneus et brandissaient des pancartes exigeant la protection de leurs époux.

Pendant ce temps, dans une vidéo postée sur le site de la présidence, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta déclarait qu’il n’était plus acceptable le laisser-aller et la négligence qui prévalent de la part des militaires ou leur commandement.

« Nous devons toujours être prêts et ne plus accepter d’être pris au dépourvu a encore dit le chef de l’état malien, très en colère dans la vidéo.

Nous sommes en guerre et nous n’accepterons plus le laxisme, les chefs militaires doivent être plus vigilants.»

 

 

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