Le dépouillement des bulletins de vote du deuxième tour des élections présidentielles maliennes a commencé après la fermeture des bureaux, avec deux invités à cette journée : la violence et les fortes pluies.
Selon l’envoyé spécial de Sahara Médias au Mali, citant des sources bien informées, a annoncé la mort d’un président de bureau de vote dans une localité près de Tombouctou, tué par des Djihadistes venus sur une moto.
L’assassinat de ce président de bureau, une première dans le pays, constitue un fait dangereux, les violences lors du premier tour et même le deuxième tour, se sont limitées à l’incendie de bureaux de vote ou le vol du matériel électoral.
Le ministère de l’administration territoriale a annoncé l’enlèvement de trois personnes membres des équipes de la commission électorale indépendante se trouvant au centre du pays.
Ces opérations avaient été menées par des inconnus qui se déplacent seuls ou en groupe restreint sur des motocyclettes et disparaissent, une fois leur forfait commis, dans la nature.
Un président de bureau dans une localité éloignée a déclaré qu’il avait été réveillé au milieu de la nuit par des inconnus qui lui ont intimé l’ordre de les accompagner vers le bureau de vote qu’ils ont incendié avant de disparaître.
Ces attaques ont dissuadé un grand nombre de maliens d’aller voter et les fortes pluies qui se sont abattues sur des régions du pays, ont empêché les populations de se déplacer pour aller voter.
Une raison invoquée par les observateurs pour expliquer la faiblesse probable du taux de participation.
Les attaques et la pluie ne sont pas aussi les seuls facteurs qui ont découragé les maliens pour aller voter.
La majorité d’entre eux estime que les dés sont déjà jetés et le duel d’avance gagné par le président sortant, Ibrahim Boubacar Keita.
Le candidat de l’opposition, Soumaila Cissé, selon les maliens, serait peu chanceux pour gagner cette élection, après avoir été partie prenante du second tour de l’élection présidentielle malienne deux fois avant celle-ci, en 2002 et 2013.