Mauritanie : le parti au pouvoir définit les contours de la concertation dans laquelle il a décidé de s’engager
Le parti au pouvoir en Mauritanie, union pour la république, a annoncé mardi sa décision de s’engager définitivement dans ce qu’il a appelé « une concertation globale » qui doit réunir le paysage politique mauritanien.
Le parti a annoncé que cette décision avait été prise lors d’une réunion du bureau exécutif consacrée à l’examen de la « situation politique dans le pays » ajoutant que le bureau du parti a décidé de s’engager définitivement dans la concertation globale attendue.
Le parti au pouvoir s’est déclaré surpris par le communiqué de presse publié par des partis politiques de l’opposition, il y a quelques jours, et dans lequel ils avaient vertement critiqué l’action du gouvernement et le président Mohamed O. Cheikh Ghazouani.
Pour le parti « ce communiqué n’est pas en harmonie avec la réalité du pays et est en porte à faux avec le climat d’apaisement que nous vivons », allusion au climat d’apaisement depuis l’arrivée au pouvoir du président Mohamed O. Cheikh Ghazouani.
Le parti salue ce qui s’est réalisé pour l’organisation de cette concertation, notamment les audiences accordées par le président de la république aux dirigeants des partis politiques consacrant le lancement de cette concertation.
La date fixée pour cette concertation n’a pas été fixée, quand bien même il a été décidé la mise sur pied d’une commission chargée de sa préparation, après les audiences accordées aux responsables des partis politique.
Les partis membres de la coordination des partis politiques représentés au parlement avaient déjà convenu, en février dernier d’une feuille de route destinée à organiser des concertations autour d’un certain nombre de dossiers répartis entre trois axes.
Le premier axe concerne le processus démocratique qui prévoit des réformes constitutionnelles et législatives, le renforcement de l’état de droit, la réforme du système électoral et la normalisation de la vie politique.
Le second axe est consacré à la question de l’unité nationale à travers le traitement des dossiers des droits nationaux en suspens, la question de l’esclavage et ses séquelles, les voies et les mécanismes à même de consolider la cohésion sociale.
Le troisième et dernier axe est relatif à la bonne gouvernance à travers la lutte contre la corruption, la réforme de la justice, de l’administration, la réforme domaniale, consolider la réforme de l’enseignement, la santé, la décentralisation, à trouver des mécanismes qui garantissent au citoyen l’accès aux services publics, les marchés publics et enfin le renforcement d’une juste application de la loi de la fonction publique.
Le chapitre consacré à la bonne gouvernance prévoit de permettre aux femmes, aux jeunes et aux colonies à l’étranger de participer à la vie politique et au développement du pays, accompagner et renforcer la réforme des médias publics et la liberté de la presse.
A ces trois axes s’ajoutent par ailleurs deux autres points : la préservation de l’environnement, le traitement des impacts des changements climatiques et enfin la protection des intérêts supérieurs du pays.