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Mesures concertées mauritano-sénégalaises face au retard dans la production du gaz du champ gazier commun et la hausse de ses coûts

Les gouvernements mauritanien et sénégalais ont décidé vendredi d’effectuer un audit financier des coûts du projet du champ gazier Ahmeyim-grande tortue commun aux deux pays, et la mise en place d’un nouveau système de suivi après le retard de deux ans accusé par le projet.

Cette décision est intervenue à l’issue de la réunion de la commission consultative sénégalo-mauritanienne commune relative au développement du champ gazier, jeudi et vendredi à Dakar en présence des ministres en charge du département de l’énergie des pays.

Les deux ministres ont tenu une conférence de presse commune vendredi matin au cours de laquelle ils ont révélé que la commission a procédé à une évaluation de l’impact global du retard enregistré dans l’exécution du projet et la hausse de son coût.

Le ministère mauritanien du pétrole, des mines et de l’énergie, dans un communiqué qu’il a publié a déclaré que les deux délégations ont annoncé la décision de procéder à un audit financier des coûts du projet et la mise en place d’un nouveau système précis pour le suivi.

La même source a ajouté que cette décision a été prise après que le projet ait enregistré un retard de 28 mois alors que la date initialement prévue pour la production était le mois d’avril 2022, en plus d’une hausse des coûts des opérations de développement du projet.

Dans ce cadre le ministre mauritanien du pétrole, des mines et de l’énergie, Nani O. Chrougha a réaffirmé « la coordination des efforts entre les deux pays dans le domaine du développement du champ gazier, car il s’agit d’un projet stratégique et vital pour les deux pays ». »

Il a ajouté que toutes les mesures nécessaires pour cela ont été mises en place y compris un système technique et fiscal commun pour le développement du projet.

Le ministre a révélé que des commissions techniques supervisent le suivi du développement du projet et contrôlent les coûts des installations d’exploitation » dans un souci de durabilité et de faisabilité du projet, tout en accordant la priorité absolue à la préservation « des intérêts économiques des deux pays ».

Dans un communiqué commun publié par les deux pays, ceux-ci précisent qu’en application des instructions des chefs d’état du Sénégal et de la Mauritanie et conformément à l’identité absolue de leurs points de vue, les deux ministres ont renouvelé leur ferme volonté d’œuvrer à la réussite de ce projet et la garantie des droits des contractants et la préservation des intérêts des deux pays.

Selon le communiqué la période retenue pour le début de l’exploitation du projet est fixé au troisième trimestre de cette année (2024).

Le communiqué ajoute que, « conscients de l’importance stratégique de ce projet, compte tenu de sa contribution attendue au développement économique de la Mauritanie et du Sénégal, les ministres et leurs équipes restent vigilants quant aux conditions opérationnelles, économiques et financières de développement des ressources gazières communes et leur développement en partenariat avec BP et Kosmos Energy.

Les deux pays ont conclu que pour atteindre cet objectif, les ministres poursuivent leurs consultations en cours pour assurer la durabilité et la faisabilité économique du projet tout en préservant les intérêts des citoyens des deux pays ».

Ce projet est exécuté par la société britannique BP en partenariat avec la société américaine Kosmos Energy et les sociétés chargées de l’énergie des deux pays (la Mauritanie et le Sénégal).

La production de ce champ gazier a accusé un retard ces deux dernières années pour différentes raisons dont notamment les impacts du covid 19, mais il a été annoncé récemment une importante augmentation de ses coûts.

 

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