
Le bureau des nations unies chargé de la coordination des affaires humanitaires, dans un rapport publié mardi, a affirmé que 6 millions de personnes dans la région du Sahel ont besoin d’aides d’urgence pour rester en vie, mettant en garde contre l’aggravation de la crise de la sécheresse.
L’institution onusienne a réclamé 1,37 milliard de dollars pour éviter une famine dans les pays de cette région, la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Tchad et le Burkina Faso.
Avec la réduction des aides, ajoute l’organisme onusien, des milliers de vies seront menacées et des conditions de vies de communautés entières détruites.
Ce rapport qui a été publié la semaine dernière ajoute que les nations unies ont sollicité ses partenaires et les organisations non gouvernementales afin d’obtenir 1,37 milliard de dollars afin de faire face de façon appropriée aux besoins de plus de 13,4 millions de personnes dans les pays du Sahel.
Le rapport précise que les aides obtenues depuis le milieu de l’année ne couvrent que 26% des besoins.
L’institution onusienne appelle à davantage de solidarité de la part de la communauté internationale, afin de pouvoir intervenir à temps pour atténuer les méfaits de la sécheresse.
Le rapport passe en revu un certain nombre de chiffres qui démontrent la dimension de la crise qui secoue le Sahel africain.
Par exemple parmi 6 enfants un au moins fait face à une malnutrition aigue, soit au total 1,6 millions d’enfants moins de 5 ans qui ont besoin d’être secourus et soignés pour rester en vie.
Le rapport ajoute que le déficit pluviométrique enregistré en 2017 dans certaines régions du Sahel a entraîné la hausse des prix des produits alimentaires et la baisse de la valeur du cheptel, entraînant des perturbations des moyens de substance de millions de personnes.
Le rapport du bureau des nations unies précise que le déficit hydrique et celui des aliments de bétail ont contraint les éleveurs à conduire leur bétail vers des zones fertiles à travers les frontières, exposant du coup leurs vies et celles de leurs animaux au danger, avec le risque de conflits entre éleveurs et agriculteurs.
Le rapport conclu enfin que les communautés affectées par la sécheresse ont épuisé leurs réserves céréalières et la première moisson n’est pas attendue avant le début du mois de septembre prochain.
Cette situation a amené les familles à réduire leurs repas à retenir leurs enfants scolarisés, et à travailler sans couverture sanitaire essentielle afin d’obtenir des vivres contre le travail.