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Ould Lebatt à la tête de la commission chargée de la réconciliation inter libyenne

Les différentes paries libyennes ont chargé le diplomate mauritanien Mohamed El Hacen O. Lebatt de la présidence de la commission de supervision et de suivi du projet de la feuille de route africaine pour la réconciliation nationale libyenne, lors de la première réunion de la commission hier à Brazzaville.

Selon le communiqué de la commission les parties présentes ont décidé de charger le professeur Mohamed El Hacen O. Lebatt (chargé par l’union africaine) de la présidence de la commission et que ses adjoints seront choisis parmi les membres de la commission.

Ould Lebatt est un diplomate et homme politique mauritanien qui a occupé différents postes importants dont notamment celui de ministre des affaires étrangères, en plus de responsabilités académiques dont la présidence de l’université de Nouakchott et la rédaction de la constitution mauritanienne en 1991.

Il a mené plusieurs médiations réussies en Afrique au cours des 20 dernières années, dont la plus récente est le dossier soudanais.

Il travaille depuis quelques années au sein de la commission de l’union africaine, considérée comme le centre des opérations spéciales au sein de l’union.

La désignation du diplomate mauritanien à la présidence de la commission de supervision et de suivi constituée par l’union africaine, intervient dans une conjoncture délicate au cours de laquelle les africains tentent de reprendre l’initiative pour trouver des solutions africaines aux problèmes du continent.

Au cours de sa réunion, la commission a rejeté catégoriquement toute forme d’internationalisation de la crise libyenne et la nécessité d’écarter le processus de réconciliation des interventions étrangères, laissant aux seuls libyens son projet.

Elle a insisté pour que le réconciliation soit un projet qui n’exclue aucune composante politique, militaire ou sociale et a demandé la criminalisation du discours de la haine, l’incitation à la guerre, les actes de violence, de haine, de mépris, d’injures, de calomnies et de condescendance et toutes autres attitudes et comportements contraires à la fraternité, à la compréhension, à la solidarité et au pardon.

La commission de l’union africaine a réaffirmé la nécessité de préserver l’unité du pays, sa fierté, sa dignité, son indépendance, le souci du bien-être de son peuple et de sa jouissance de la sécurité, de la stabilité, de l’égalité, de la démocratie et du respect des droits de l’homme ».

Elle a également souligné l’importance de parvenir à la justice l’équité, la réparation, la reconnaissance des droits des victimes des guerres et des divisions et la libération des prisonniers d’opinion, l’une des priorités de la réconciliation nationale ».

Cette réunion tenue à l’initiative du ministre congolais des affaires étrangères du 12 au 14 juillet, a été une occasion pour cette commission de saluer « l’esprit hautement patriotique qui a caractérisé les discussions », ce qui « facilitait l’adoption de toutes les décisions à l’unanimité et la noble transcendance de toutes les causes et motifs de division, de controverse et de querelles négatives.

La réunion est intervenue à la demande de la commission de haut niveau pour la Libye que préside le Congo et en coordination avec la chambre des députés et le conseil présidentiel libyen, membre de l’union africaine et en présence des représentants des deux autres parties et du courant du candidat Seïf Al Islam Khadafi.

En rencontrant les membres de la commission, le chef de l’état congolais Denis Sassou N’Guesso et président de la haute commission chargée du dossier libyen, a insisté sur la nécessité de voir la Libye retrouver son rôle dans la construction du projet d’intégration et de liberté de l’Afrique.

Il a insisté sur la nécessité de mobiliser toutes les énergies locales, africaines et internationales en faveur de la paix, la réconciliation, la stabilité, la démocratie et le développement de la Libye.

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