ActualitéMaghreb Arabe

Sahara : la prolongation du mandat de la MINUSMA différemment accueillie

Le conseil de sécurité des nations unies a décidé mercredi de prolonger pour un an le mandat de la mission des nations unies au Sahara (MINUSMA), sans apporter une quelconque modification à sa mission, une décision saluée par le Maroc et dénoncée par le POLISARIO.

Le mandat de la MINUSMA est prolongé jusqu’au mois d’octobre 2020, ce qui signifie le retour à la première base, c’est-à-dire une prolongation d’un an au lieu de 6 mois comme cela avait été le cas depuis quelques années.

Cette décision répond à une requête introduite par le royaume du Maroc auprès des nations unies.

Treize pays du conseil de sécurité ont voté en faveur de cette mesure, avec, à leur tête, les Etats Unis d’Amérique qui serait, selon des observateurs, de plus en plus partisans de l’option marocaine, alors que deux pays se sont abstenus : la Russie et l’Afrique du Sud.

Pour le représentant du Maroc aux nations unies Oumar Hilal l’appui croissant à la position marocaine à propos du Sahara est le fruit de l’unanimité nationale autour de la question, la diplomatie active et l’accueil réservé par les populations à la proposition de l’autosuffisance, mais aussi la dynamique de développement sur le terrain.

Le représentant marocain aux nations unies, lors d’une conférence de presse, a expliqué cette situation par la ferme conviction de la justesse de la cause nationale puis sa préservation et son orientation grâce à l’engagement personnel du roi Mohamed VI.

De son côté le front Polisario a vivement critiqué les nations unies et a qualifié sa nouvelle décision « d’un retour regrettable et inacceptable d’un statuquo.

Il s’agit d’un coup dur porté à l’élan politique crée par le conseil de sécurité. »

Le Polisario a accusé les nations unies et le conseil de sécurité de sacrifier la question du Sahara, menaçant de reconsidérer sa participation au processus de paix conclu.

Pour sa part le ministre marocain des affaires étrangères Nacer Bouretha a dit que la décision du conseil de sécurité confirmait que « le processus de la table ronde était l’unique voie à une solution politique au conflit régional à propos du Sahara marocain. »

Le ministre marocain a appelé l’Algérie à prendre ses responsabilités et à encourager une solution du problème conformément au processus de Genève qui prévoit une participation des parties concernées, particulièrement l’Algérie appelée à jouer un rôle à la hauteur de sa responsabilité dans ce conflit.

Pour le chef de la diplomatie marocaine la solution ne peut être que politique, réaliste et permanente basée sur l’entente.

Elle doit être basée sur une approche qui prévoit la nécessité de s’éloigner des débats stériles et les choix utopiques

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page